Les faiseurs de poissons d’avril ont de l’imagination à revendre. Mais certains de nos contemporains savent (malgré eux) se montrer encore plus créatifs. Petit tour d’horizon de tous ces événements de ces derniers mois qui ont eu une saveur de poisson d’avril, mais n’en étaient malheureusement pas !

Obama, Prix Nobel de la Paix Bien vue l’idée que d’attribuer le Prix Nobel de la Paix à un chef d’Etat qui occupe militairement deux pays, l’Irak et l’Afghanistan. Bien vu aussi le fait de dévoiler son nom un jour seulement après que soit voté le budget de la Défense américaine. Un tout petit budget de rien du tout : 680 milliards de dollars ! Question timing, la Fondation Nobel sait vraiment y faire : la semaine où l’on apprenait que le Prix était décerné à Barack Obama, on découvrait également que le Président des « Stazunis » avait décidé d’envoyer 13 000 nouveaux G.I. sur le sol afghan et avait refusé de rencontrer le Dalaï Lama, lui-même… Prix Nobel ! Bref, il n’y avait pas meilleur candidat…

Jean Sarkozy à la tête de l’Epad En 2007, dans une courte vidéo, Nicolas Sarkozy avait promis une « République » et des « nominations irréprochables ». Il s’était même présenté comme n’étant pas l’homme que l’on croyait, « l’homme d’un clan ». Prince Jean, trop occupé à bachoter sans doute, n’avait pas dû voir ce clip de campagne. Cette année, du haut de ses 23 ans et du bas de sa deuxième année de Droit, le « fils de » s’est dit qu’il se verrait bien diriger l’Etablissement public pour l’aménagement de la région de la Défense. Mais bien sûr Jeannot ! Et pourquoi pas demander à papa à pouvoir faire joujou avec l’accélérateur de particules LHC, aussi, tant qu’on y est…

Philippe Val à la tête de France Inter Avec son sens légendaire du management (demandez à Siné ), on l’attendait plutôt à la direction de France Télécom. Loupé : Jean-Luc Hees a eu la bonne idée de débaucher cet homme de gôche — et par ailleurs son pote, mais n’y voyez aucun rapport de cause à effet — pour diriger France Inter. Et c’est un autre homme de gôche, Guillon, qui est ravi.

Hortefeux salué pour son exemplarité dans la lutte contre le racisme Bien sûr que non, ça n’est pas malvenu de la part de l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF) de couronner Brice Hortefeux du « Prix de la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme ». Mais puisqu’on vous dit que trois mois avant d’être honoré Brice Hortefeux parlait des Auvergnats et de personne d’autre ! De toutes façons, quand il y en a un (de prix), ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes, non ?

Le lip dub de l’UMP Que dire de plus si ce n’est qu’aujourd’hui encore, on a bien du mal à croire que ministres et responsables de l’UMP aient osé. Comme on a encore plus de mal à croire, aujourd’hui plus qu’hier, qu’ils veulent vraiment « changer le monde ». Ils n’ont même pas été foutus de changer les régions…