Plus de 70 assaillants ont été tués lundi dans des attaques qui ont ciblé principalement Kinshasa et Lubumbashi, la deuxième ville de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi soir de source officielle.
"Ca s’est alourdit. Plus de 70 assaillants ont été tués, dont une cinquantaine à Kinshasa. Trois de nos éléments (de l’armée) ont été tués à Kinshasa, et on compte deux blessés civils à Ndjili", a déclaré à l’AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Dans un premier bilan, il avait fait état de 40 assaillants tués à Kinshasa.
M. Mende a souligné qu’un bilan plus précis serait communiqué mardi le temps de compiler les données des trois villes qui ont été attaquées : Kinshasa, Lubumbashi, capitale de la riche province du Katanga (Sud-Est), et Kindu, capitale de la province du Maniema (Est).
Lundi matin, des assaillants ont pris en otage des journalistes de la télévision publique.Peu après, des tirs ont résonné à l’aéroport international de Ndjili et à l’état-major général à Kinshasa. A Lubumbashi, des tirs ont également été entendus, tout comme à Kindu, où l’aéroport a été ciblé.
Une partie des assaillants à Kinshasa se sont clairement réclamés du pasteur Joseph Mukungubila Mutombo, candidat à la présidentielle de 2006, remportée par l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila. Les deux hommes sont originaires du Katanga, où se trouve actuellement le président.
A Lubumbashi, un défenseur des droits de l’Homme a expliqué que les tirs étaient localisés aux abords de la résidence du pasteur Mukungubila Mutombo.
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