Jeunes à la dérive, voleurs de métaux ou déséquilibrés mentaux sont le plus souvent à l’origine des profanations. Une vague morbide qui ne faiblit pas : plus de 200 cimetières sont touchés chaque année.
La profanation du cimetière de Montjavoult (Oise) cette semaine, avec une quarantaine de tombes dégradées, des stèles renversées, des croix gammées peintes, est la dernière d’une longue série. Durant l’été, il ne s’est passé une semaine sans qu’un cimetière ne soit dégradé ou vandalisé. A Villette-de-Vienne, petit village de l’Isère, la profanation du cimetière ne laisse pas d’intriguer et de révulser. Caveaux ouverts, tombes déplacées... « C’est très bizarre, souligne le maire de la commune, Louis Bernard. Les corps sont intacts, il ne manque rien. Il n’y a ni tag ni objets cassés, des fleurs en céramique et des plaques ont été bougées mais remises en place... » Les villageois se posent mille questions sur les profanateurs – qui ont agi le dernier week-end de juillet. [...]
Chaque année, plus de 200 cimetières subissent l’assaut de vandales. « Ce sont le plus souvent des adolescents désoeuvrés », relève Yves Le Clair, procureur de Briey (Meurthe-et-Moselle), familier de ces actes tant les cimetières sont nombreux dans sa région. [...]
Les vandales ne sont pas tous des adolescents en quête de frissons morbides. Les voleurs de métaux constituent la deuxième grande catégorie de profanateurs.