Oui, la France a effectué pendant 30 ans des essais nucléaires sous-marins en Polynésie, oui, des habitants ont été touchés par les radiations, comme en Algérie quand elle était française. Oui, l’État français a pris en compte une partie des victimes de ces essais, même s’il a traîné la patte et s’est fait tirer l’oreille. Un État, voyez-vous, n’aime pas montrer ses faiblesses.
Mais quand le dirigeant indépendantiste accuse la France de « colonisation », qu’il imagine dans quel état seraient ses îles sans l’aide de la métropole... On n’en dira pas plus, pour ne pas heurter les consciences de gauche et les opportunistes locaux.
L’accusation de « crime contre l’humanité » à l’encontre de la France est en vogue, actuellement, et on la doit principalement à ces amis de la France que sont les Klarsfeld. Bientôt, la France sera rendue responsable des 50 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale, et tout le monde s’engouffrera dans la brèche.
Une plainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internationale contre la France pour crimes contre l’humanité en raison des essais nucléaires expérimentés en Polynésie, a affirmé mardi à l’ONU le dirigeant indépendantiste polynésien Oscar Temaru.
« Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquences du colonialisme nucléaire », a ajouté l’ex-président de la Polynésie, un archipel français situé dans le Pacifique et qui compte 270.000 habitants.
Cette annonce a été faite au cours d’une réunion sur la Polynésie française organisée au sein d’une commission de l’ONU spécialisée dans les sujets de décolonisation.
« C’est avec un grand sentiment du devoir et de détermination que le 2 octobre nous avons déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. Cette poursuite en justice a pour objectif de demander des comptes à tous les présidents français vivants depuis le début des essais nucléaires contre notre pays », a-t-il dit.
« Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct d’une colonisation. Contrairement au discours français, nous n’avons pas accepté d’accueillir ces essais, ils nous ont été imposés avec la menace directe de l’établissement d’une gouvernance militaire si nous refusions », a aussi affirmé Oscar Temaru.
Le dirigeant indépendantiste a précisé qu’un « dialogue responsable » avait été recherché depuis 2013 avec « la puissance administrative » sous la supervision des Nations unies. Mais les appels à venir à la table de discussions faits à la France ont été « ignorés et méprisés », a-t-il affirmé.
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De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires français qui ont eu des effets sur la santé des populations et l’environnement. En 2010, une loi a instauré un dispositif d’indemnisation mais il est jugé trop restrictif, selon des associations de vétérans touchés par des maladies radio-induites.