Pour certaines personnes rigides et jalouses des privilèges qui leur ont été accordés dès la petite enfance, il suffit que l’on ait une seule fois frayé dans sa vie avec l’ennemi pour que l’on ne puisse jamais s’en relever, pour que notre âme en soit à jamais corrompue. Cette méfiance austère, statique, est mortifère et empêche de comprendre que notre nature pécheresse reste malgré tout largement mue par la soif de la justice et de la vérité.
Sans même parler du dynamisme qu’imprime la grâce dans nos existences, il ne faut jamais désespérer de notre prochain. Certes, cette aspiration à la vérité et à la justice bute souvent sur le souci de ne pas heurter ou de ne pas perdre son petit confort. Elle peut dégénérer en haine envers ceux qui ont le courage de ne pas bêler avec le troupeau. Mais je suis convaincu qu’elle reste là, brûlante au fond de beaucoup d’entre nous et qu’elle ne demande qu’à pouvoir un jour se libérer des chaînes de notre lâcheté et de notre médiocrité. Encore faut-il que certains s’en soient libérés avant nous et nous montrent l’exemple. C’est exactement ce qu’il me semble s’être produit avec un Dieudonné.
Dans les années 90 et au début des années 2000 il avait donné tous les gages de conformisme culturel et politique pour occuper le devant de la scène médiatique. Il donnait plus de voix que quiconque pour défendre l’idéologie du métissage et jouait des coudes pour être sur la photo des « antiracistes » bon teint. Il était une parfaite créature du système. Et puis patatras ! Parce qu’il était noir, qu’il avait le racisme en horreur, il a soudainement compris l’imposture de l’antiracisme institutionnel, ce qu’il recouvrait, qui il servait.
Conçu pour détruire en profondeur les identités nationales et la civilisation hellénico-chrétienne, l’antiracisme institutionnel est en conséquence un racisme exacerbé dont la haine suinte de tous les pores. En saisissant – à travers la levée de boucliers que lui valut son sketch contre les colons israéliens – que l’antiracisme institutionnel embrigadait les Noirs et les Arabes pour servir les intérêts sionistes, Dieudonné est parvenu à retrousser une grande partie des mensonges qui asservissent nos consciences au projet mondialiste. Petit à petit, certainement porté par le même goût pour la vérité et la justice que les marionnettistes de l’antiracisme institutionnel avaient su canaliser, les écailles lui sont tombées des yeux.
Mais alors qu’il est désormais l’un des principaux vecteurs de la révolte qui gronde en France, alors que le monde médiatico-politique a compris depuis longtemps que sa créature, qu’il s’acharne désormais à faire taire, lui avait échappé, certains continuent à lui reprocher son passé, sa familiarité d’antan avec la maçonnerie, son adhésion à l’antiracisme institutionnel ou à l’idéologie du métissage. Ce n’est pas parce qu’il est allé à Damas par le passé que j’en fais un nouveau saint Paul. Mais il serait bon que nous nous rappelions que hors des rangs catholiques traditionalistes existent également des hommes et des femmes mus par la vérité et la justice, que Dieu attire à lui de la façon qu’Il lui plaît.
Découvrir les dessous de l’antiracisme institutionnel sur E&R : « De l’antiracisme à Égalité & Réconciliation : rencontre avec Farida Belghoul » (vidéo)