La petite histoire de Christopher Lannes nous fait découvrir une contrainte sociale nécessaire à la vie en société : la politesse. Elle a connu une histoire tumultueuse marquée par de nombreuses ruptures. Considéré comme le pays le plus poli et le plus élégant d’Europe aux XVIIe et XVIIIe, la France va connaître en 1789 une fracture brutale du savoir-vivre, présenté comme un principe contraire à l’égalitarisme triomphant. Sous la Terreur, il est donc de bon ton d’être le plus vulgaire et le plus sale possible. Au XIXe siècle, tout étant à refaire, la politesse bourgeoise va se développer et s’imposer comme une pratique aussi élitiste que codifiée ; sans jamais pour autant refermer la déchirure révolutionnaire.