À trois mois de la présidentielle, le Cevipof publie une note sur le vote des fonctionnaires cinq ans après la RGPP. Principal enseignement : le rejet de Nicolas Sarkozy et la poussée de Marine Le Pen.
C’est une note choc du centre de recherches politiques de Sciences-Po, le Cevipof, qui devrait secouer le secteur public, à moins de trois mois de la présidentielle.
Dans une courte étude intitulée “Le vote des fonctionnaires : cinq ans après la RGPP”, Luc Rouban, spécialiste de la fonction publique, en arrive à la conclusion que “si l’élection ne voyait voter que les seuls agents du secteur public, François Hollande affronterait Marine Le Pen au second tour”.
La note, qui s’appuie sur des données recueillies en décembre 2011, dresse un tableau du “vote fonctionnaire” même si, selon l’auteur, cette formule n’a pas de sens compte tenu des différences qui existent au sein de l’ensemble des agents du secteur public.
Les intentions de vote par métiers sont d’ailleurs l’un des grands enseignements de cette étude, qui bouscule quelques idées reçues. Réputée politisée, la fonction publique ne l’est pas plus que le secteur privé. “L’engagement dans la vie politique ne concernant cependant que les diplômés, cadres et surtout enseignants”, souligne le Cevipof.
Hollande en tête, mais…
Il en est de même du “tropisme de gauche de la fonction publique”. En 2012, “les employés et les ouvriers du secteur public constituent le groupe électoral le plus attiré par le « ni-nisme » qui se traduit soit par de l’abstention, soit par un vote d’extrême droite”. Et de fait, le Front national semble marquer des points chez les agents du secteur public.
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