Ce 17 janvier 2014, cela fait exactement 53 ans que Patrice Lumumba, l’ancien Premier ministre congolais, a été assassiné (17 janvier 1961). De sa mort beaucoup a été dit et écrit. Aujourd’hui, les historiens donnent des éléments explicatifs solides sur les circonstances qui ont conduit Patrice Lumumba à la mort. Une fin intervenue dans la province du Katanga, planifiée depuis Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), Bruxelles et Washington. Et sur laquelle la justice belge a récemment décidé d’enquêter.
L’assassinat
Arrêté le 2 décembre 1960, l’ancien Premier ministre est exhibé à l’aéroport de Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, par Joseph-Désiré Mobutu, le chef d’état-major de l’armée congolaise. Le soldat qui le saisit par les cheveux et lui relève la tête pour le montrer aux caméras… L’image reste dans toutes les mémoires. Le vainqueur des élections de mai 1960 n’est plus qu’un trophée de chasse.
Le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba et deux de ses partisans, Maurice Mpolo et Joseph Okito, sont conduits par avion à Élisabethville, au Katanga, et livrés aux autorités locales. Dans la villa où ils sont gardés avant leur assassinat, plusieurs ministres du gouvernement katangais s’y mettent à leur tour. « Le costume de Moïse Tshombe [président autoproclamé du Katanga, NDLR] était tâché de sang », dira le lendemain son chef de cabinet. À 23 heures, c’est l’exécution. Dans une clairière, un capitaine belge commande le peloton, composé de quatre Congolais. Tshombe est là, avec ses ministres. Et, comme si cela ne suffisait pas, quelques jours après la rafale mortelle, les corps des trois suppliciés sont découpés et dissous dans un fût d’acide sulfurique par deux policiers belges.
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