En Isère, trois cents personnes ont formé une chaîne humaine samedi pour dénoncer l’installation des compteurs communicants.
À Bordeaux, plus de 200 personnes ont manifesté dans l’après-midi dans le centre-ville, empruntant la longue rue piétonne Sainte-Catherine (1,2 km) en brandissant des boîtes à chaussures maquillées en compteur vert fluo Linky. Arrivés sur les marches du Grand Théâtre, ils ont érigé un « mur de compteurs » qu’ils ont symboliquement détruit et foulé au pied.
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« Non au contrôle de nos données personnelles », « Compteurs imposés = Où est notre liberté ? » disaient quelques pancartes brandies par les manifestants. Parmi eux figurait l’élu municipal écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic.
Les opposants au compteur Linky ont annoncé fin avril avoir saisi en référé une vingtaine de tribunaux de grande instance en France, pour demander à la justice de surseoir à l’installation des appareils, voire obtenir leur enlèvement.
« À travers nos téléphones, nos données bancaires, on se sait déjà plus ou moins espionnés. Là, c’est un grignotage de plus des libertés individuelles. Donc là, on résiste », a déclaré Pierre Hurmic, également avocat, pour qui ces actions en justice montrent que « la résistance s’organise » contre les compteurs communicants.