C’est un titre d’i24news, la chaîne internationale en français de Patrick Drahi, vouée à la cause sioniste, évidemment. Mais au moins, on le sait ! C’est pas comme nos chaines « publiques » qui sont pudiques sur le sujet. D’ailleurs, on devrait les renommer les chaines pudiques, le service pudique audiovisuel. Ceci étant dit, passons à la blague du jour, ce titre qui va faire sursauter ceux qui ont suivi la guerre civile mondiale en Syrie de 2011 à 2020, une guerre qui n’est pourtant pas terminée, des foyers djihadistes entretenus – notamment par la Turquie – continuant de brûler ici et là.
Le gouvernement d’Assad n’est pas encore souverain sur tout son territoire. Récemment, un groupe terroriste a tenté de libérer les prisonniers. Le bilan n’est pas celui d’une simple escarmouche (L’Express) :
373 morts, dont 268 djihadistes, 98 membres des forces kurdes et sept civils. Le bilan de l’attaque de la prison de Ghwayran à Hassaké, menée par le groupe État islamique le 20 janvier dernier pour faire libérer des prisonniers, est particulièrement sévère.
Après six jours d’intenses affrontements entre les combattants djihadistes et les forces kurdes en Syrie, ces dernières ont finalement annoncé dimanche, après plusieurs jours de ratissage, la fin des opérations de quadrillage de la zone. Selon l’OSDH, vingt djihadistes se sont rendus dans la nuit de samedi à dimanche.
Mais ce dont se gausse l’association américano-israélienne, c’est l’élimination, absolument invérifiable (à moins de faire confiance au Pentagone), du « chef » de l’État islamique, histoire de refermer un dossier qui ne s’est pas très bien terminé – comme souvent (on pense au Viêt Nam, à l’Afghanistan) – pour l’Empire.
- C’est pas le même nom, mais qui s’en soucie ?
Alors que personne ne connaissait son nom, ou que tout le monde ou presque connaissait celui d’Al-Baghdadi, dont les photos avec des officiels américains traînent..., voici qu’on découvre le (nouveau) grand méchant loup pour la presse mainstream : Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi. Car nous sommes bien dans un conte pour enfants. C’est le pédophile corrompu Joe Biden qui annonce la grande nouvelle :
Israël, qui, dans le cadre du Grand Israël, a à moitié foiré son opération de conquête ou de destruction de la Syrie, son grand ennemi et voisin, a voulu tirer gloire de ce fait d’armes en invoquant son implication dans le renseignement qui a abouti à l’élimination physique :
Israël « a été impliqué et a aidé » les efforts américains pour éliminer le chef de l’État islamique, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a rapporté jeudi soir Channel 13 citant des sources étrangères anonymes.
« Il est possible d’évaluer, selon des sources de sécurité, qu’Israël a participé à la recherche des renseignements de Qourachi et a contribué, en utilisant ses sources en Syrie, à créer cette passerelle qui a permis aux États-Unis d’agir », a indiqué la chaîne.
Les États-Unis « ont éliminé une menace terroriste majeure dans le monde », a dit le président américain dans une allocution aussi brève que solennelle à la Maison-Blanche. (i24news)
L’oncle Sam, qui s’est fait botter le cul en Afghanistan, se console avec un petit chef djihadiste qui a été son relais en Syrie, ou le relais de ses intérêts. On rappelle que les chefs djihadistes sunnites ont été élevés au grain dans les prisons gardées par les Américains jusqu’en 2011 en Irak, date du départ US et de la libération des chefs du futur EI...
Que l’EI soit une version américano-israélienne en Syrie est une chose, qui n’est pas contradictoire avec l’élimination des agents ou des proxies américano-sionistes sur place. Ils ont fait du « bon boulot », pour paraphraser Fabius, au bénéfice de l’Empire, maintenant ils ne servent plus à rien, on peut donc légitimement les éliminer, et éliminer toute trace du lien dérangeant entre l’Empire et ses proxies.
De la même façon, les commanditaires des attentats de France de 2015 auraient été éliminés par des frappes de drones américains. Merci pour tout, oncle Sam. Pour la guerre civile, pour les attentats, et pour l’élimination des proxies.
Le journal gratuit 20 Minutes déroule le conte de fées
Via de puissants hauts-parleurs, les forces américaines donnent une opportunité à al-Qourachi et aux occupants de la résidence de se rendre. Un témoin raconte au New York Times avoir entendu une voix en arabe dire : « Si vous vous rendez, tout le monde sera en sécurité. Ceux qui restent vont mourir ».
Selon Joe Biden, « dans un acte ultime de lâcheté », al-Qourachi se fait exploser, tuant sa femme et deux enfants – il n’est pas clair s’il s’agit des siens. La déflagration « est tellement puissante au deuxième étage que des corps sont projetés à l’extérieur », raconte un responsable de la Maison-Blanche. Le lieutenant de Qourachi et sa femme commencent alors à tirer sur les soldats américains, qui répliquent et les tuent. (...)
Joe Biden et Kamala Harris ont suivi toute l’opération depuis la Situation room de la Maison-Blanche, en communication permanente avec les chefs militaires. Au total, le raid a fait 9 morts, et dix civils sont sains et saufs, dont huit enfants. « Cette opération a été spécifiquement conçue et menée pour éviter les victimes civiles au maximum », a conclu le ministre de la Défense, se disant « très fier » du raid dans un communiqué.