Delamarche semble interloqué par les contradictions de positionnements des politiques, tout simplement parce qu’il confond inconsciemment électeurs avec candidats.
Dans le corpus systémique oligarchique et sous la Vème république, les candidats créent une ligne politique, c’est du marketing, dont le but est de rallier le maximum d’électeurs au premier tour et sous ce positionnement.
Si cette ligne échoue, sa survie et donc à un degré moindre, celle du candidat, passe par le retour systématique au bercail, quelle que soit la forme envisagée, Fillon a donc donné la consigne de voter Macron, Mélenchon contre Le Pen et sous forme de QCM.
Parce que si le candidat incarnant la ligne a perdu, son idéologie demeure, via ceux qui avaient voté pour lui et le système doit donc la préserver pour une prochaine fois.
Sur ce dernier point, la prochaine fois, ce sont les législatives.
Donc Macron aura une majorité contrairement à ce que pense Delamarche, par le jeu des fusions-acquisitions des lignes sous EM, le résultat des législatives représentera donc majoritairement, et d’une manière ou d’une autre, la mosaïque systémique qui a permis la victoire de Macron tout en spoilant le FN de par l’absence de la proportionnelle depuis 1958.
Les grandes victimes de ce système, ce sont les adhérents des offres politiques proposées par ce dernier, donc les électeurs, qui, hélas, participent à sa pérennité en se comportant comme des veaux en suivant le retour au bercail de leurs leaders sur deux peurs instrumentalisées, celle du prétendu retour au fascisme et celle de la perte en valeur de leurs avoirs financiers.
Victimes consentantes de l’ultra libéralisme, donc.
Le seul accident industriel que s’autorise le système, c’est la cohabitation ou l’obligation d’un gouvernement d’union nationale, un moindre mal, certes, car il garde tout de même les clés du château.
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