Le Défenseur des droits a rendu une décision condamnant l’usage disproportionné de la force à l’encontre d’un groupe de manifestants opposé au mariage pour tous.
Plus de deux ans après le vote de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, ses opposants ne « lâchent » toujours rien. La bataille judiciaire autour de la répression policière qui a accompagné les manifestations contre la loi Taubira en 2013 continue. Dans un arrêt daté du 25 novembre 2015, mais rendu public fin décembre, le Défenseur des droits Jacques Toubon critique une nouvelle fois l’usage disproportionné de la force contre les manifestants contre le mariage homosexuel. Il avait été aisi par des membres du groupuscule de la Manif pour tous« les Mères Veilleuses », qui « estiment avoir été arbitrairement encerclés et maintenus à l’intérieur d’un cordon durant plus de deux heures à Paris, le 9 décembre 2013 ».
Ce jour-là, une quarantaine de mères de famille avaient manifesté leur opposition à la loi de façon pacifique près du Mur pour la Paix au Champ de Mars. Selon l’association, un mail et un sms avaient été envoyés à des contacts de la préfecture pour les avertir de la tenue du rassemblement. Les autorités affirmaient elles n’avoir rien reçu. Le Défenseur des droits a conclu que « la mesure litigieuse était manifestement disproportionnée, notamment au regard de sa durée et du risque quasi inexistant de trouble que le manifestantes étaient susceptibles de causer à l’ordre public ».