L’accueil glacial de la Turquie a obligé la délégation allemande à annuler son voyage de quatre jours en Turquie.
Ce jeudi 25 mai, les membres de la délégation allemande se sont vu opposer une fin de non-recevoir de la part des autorités turques, qui ont prétendu avoir du mal à assurer la sécurité de leurs hôtes, rebuffade à laquelle est venu s’ajouter le refus du Parlement turc de les rencontrer.
Le site internet Middle East, qui diffuse cette information aujourd’hui, jeudi 25 mai, affirme en se basant sur les explications avancées par les responsables turques que la joute verbale qui dure depuis plusieurs mois entre les deux pays se trouve à l’origine de cette décision d’Ankara.
Y voyant une occasion manquée de dialoguer, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a trouvé dommageable qu’un tel voyage n’ait pas pu avoir lieu.
Le voyage des membres de la délégation allemande était prévu pour ce jeudi 25 mai.
Après Ankara et Istanbul, les quatre émissaires allemands comptaient se rendre dans la province majoritairement kurdophone de Diyarbakir.
Depuis le putsch manqué de juillet 2016 en Turquie, les relations entre les deux alliés de l’OTAN se sont détériorées et ont même empiré depuis le référendum en vue d’élargir les pouvoirs du président turc.
D’autre part, la Turquie a à maintes reprises empêché les parlementaires allemands de se rendre en Turquie pour visiter la base d’Incirlik, proche de la Syrie, qui est utilisée par la coalition dirigée par les États-Unis dans ses opérations-anti Daech.
Berlin a également averti vouloir transférer en Jordanie ses 250 militaires stationnés dans cette base. Ces forces allemandes effectuent des opérations aériennes au-dessus de la Syrie et assurent le ravitaillement en vol des avions de la coalition américaine.