Entre son audition chez les policiers, en février 2018, et son audition chez les juges, Gérald Darmanin n’a pas montré tout à fait le même visage. Face aux policiers, le ministre s’était dépeint en « simple chargé de mission » de 26 ans « embauché depuis quelques semaines » seulement à l’UMP, dénué de pouvoir, et sollicité par une femme « plus âgée », « tenace, déterminée et avec une forte personnalité ».
D’après son témoignage, c’est Sophie Patterson qui aurait été à l’initiative à chaque étape de la soirée, et c’est elle encore qui aurait eu « un comportement dominant » durant le rapport. « C’était la première fois qu’une femme avait un tel comportement avec moi », avait-il affirmé, expliquant avoir été « surpris », « impressionné », « un peu gêné mais aussi sensible » à ces avances. […]
En février 2018, l’enquête préliminaire avait été bouclée trois jours après l’audition du ministre, puis classée sans suite par le parquet de Paris qui estimait qu’elle n’avait ni permis d’établir « l’absence de consentement de la plaignante », ni caractérisé « l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit ». Sophie Patterson s’était ensuite constituée partie civile, et les investigations avaient repris en juin 2020 sous l’égide d’une juge d’instruction. De son côté, Gérald Darmanin avait déposé une plainte en dénonciation calomnieuse, toujours en cours.
L’accusation d’abus de pouvoir est au cœur de l’autre affaire qui a visé le ministre. En février 2018, une habitante de Tourcoing vivant au RSA avait déposé une plainte pour « abus de faiblesse ». Elle avait indiqué aux policiers s’être « sent[ie] obligée » d’avoir des rapports sexuels avec Gérald Darmanin, alors maire de Tourcoing, en 2016, pour qu’il intervienne en faveur de sa demande de logement. (Mediapart)
***
« Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes, même des années, des décennies après. Il nous faut les accompagner. Il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés, et pour empêcher toute récidive », a également déclaré Emmanuel Macron, avant de s’adresser directement aux victimes : « À vous qui vous êtes libérés d’un fardeau que vous avez trop longtemps porté, à vous qui allez le faire et parfois hésitez, je veux juste vous dire : on est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls. » (France Info)
Des vies brisées dans le sanctuaire d'une chambre d’enfant. Des enfances volées lors de vacances en famille, ou de moments qui auraient dû être innocents et ont conduit au pire. Aujourd’hui, la parole se libère. Grâce au courage. pic.twitter.com/etHFUU4eRh
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 23, 2021
***
L’épidémie de Covid-19 sera vaincue grâce aux vaccins, estime jeudi 28 janvier sur franceinfo le fondateur de Microsoft et philanthrope Bill Gates, qui se consacre à sa fondation Bill et Melinda Gates.
franceinfo : Vous avez investi il y a plusieurs années dans la technique de l’ARN messager qui est utilisé dans les vaccins Pfizer et Moderna. Qu’est-ce que vous dites à ceux qui s’inquiètent, qui ne veulent pas se faire vacciner et qui sont très réticents ?
Bill Gates : Comme toujours avec la médecine, il faut faire des tests de sécurité, comme dans tous les pays, des régulateurs aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs font un travail extrêmement professionnel pour le faire. Ça prend du temps, ça frustre les gens, ça coûte très cher, mais c’est nécessaire. Même dans ce cas, beaucoup de tests ont été faits pour voir quelle était la sécurité de ces vaccins. Et moi, je suis très à l’aise avec les vaccins que nous avons aidé à mettre au point. C’est grâce à ça que l’épidémie sera vaincue. Il y a des effets secondaires qui sont extrêmement rares. On en a vu très peu. Les vaccins, en tout, ont sauvé des centaines de millions de vies. Maintenant que toutes ces preuves ont été montrées, j’espère que les gens vont le voir comme quelque chose de bien. Pas seulement pour eux-mêmes, mais pour la société en tant que telle.
***
Alors que l’hypothèse d’un troisième confinement est en discussion, plusieurs sociétés savantes de pédiatrie ont lancé un plaidoyer, lundi 25 janvier, pour laisser les écoles, collèges et lycées ouverts. Si les hôpitaux n’observent quasiment plus de maladies infectieuses pédiatriques (bronchiolite, gastro-entérite), « les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences constatent une augmentation spectaculaire des admissions pour motif pédopsychiatrique depuis quelques semaines », s’inquiète lr professeur Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie.
« Anxiété, idées noires et ou gestes suicidaires, dépression… sont le reflet d’un malaise général des enfants, les plus jeunes ayant parfois à peine 10 ans », poursuit-elle. À cela s’ajoute une hausse alarmante des maltraitances infantiles, avec de fortes conséquences sur la santé. Les pédiatres redoutaient dès avril 2020 une possible « seconde pandémie » de maltraitance.(Le Monde)
***
Le 21 janvier, le gouvernement annonçait l’objectif de vacciner la totalité de la population d’ici à la fin août. Le lendemain, le porte-parole du gouvernement précisait : « La vaccination des enfants n’est pas prévue aujourd’hui. »
Alain Fischer avait évoqué cette perspective dans Le Parisien le 15 janvier, en lien avec l’apparition du variant britannique : « On cherche à savoir si leur taux d’infection plus important est lié à ce variant. Si cela se confirme et que les enfants transmettent le virus, la question se posera. »
Un point de vue partagé par Odile Launay, infectiologue à Cochin et membre du comité vaccin Covid-19 : « Ce sera à discuter dans un deuxième temps, si nous n’arrivons pas à contrôler la circulation du virus en vaccinant les adultes, et si les variants affectent les enfants avec une virulence aggravée. » (La Croix)
***
Les Français sont-ils prêts à accepter un troisième confinement ? Après bientôt une année à vivre avec l’épidémie de Covid-19, l’état d’esprit des citoyens semble empreint de paradoxes, comme le révèle un sondage Odoxa Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro et France Info.
Contrairement à certaines craintes exprimées par l’exécutif, une grande majorité d’entre eux (62 %) est en effet favorable – du moins sur le principe – à ce que le pays soit de nouveau mis sous cloche. Ils sont même 70 % à souhaiter que cela soit décidé au plus vite, afin de stopper au mieux la propagation de l’épidémie et de ses variants britannique et sud-africain. (Le Figaro)
***
À l’initiative du hashtag viral contre un potentiel reconfinement, on retrouve deux membres du site covido-sceptique « Bas les masques ». Mais aussi Didier Maïsto, ex-dirigeant de Sud Radio, et « voix des gilets jaunes ».
Alors que la perspective d’un troisième confinement se profile, plusieurs médias ont consacré ces derniers jours un article au mot d’ordre #JeNeMeConfineraiPas, qui prospère sur les réseaux sociaux. Et tous en attribuent la paternité à un médecin généraliste de l’Essonne, Fabien Quedeville. Ce qui n’est pas totalement exact. En réalité, le premier internaute à avoir tweeté le hashtag #JeNeMeConfineraiPas est un dénommé Xavier Legay, relayant un tweet de Didier Maïsto, ex-dirigeant de Sud Radio et grand défenseur du mouvement des gilets jaunes. Le 10 janvier, évoquant l’hypothèse d’un troisième confinement à venir, Maïsto (qui a désormais une émission sur RT) annonce sur Twitter : « Que ça plaise ou non, je ne me confinerai plus. Voilà. Les chiens de garde peuvent bien aboyer, ma caravane passera. » (Libération)
***
« La situation est explosive, tout concourt à ce qu’il puisse y avoir des pétages de plomb », déclare sur France Bleu Drôme Ardèche Céline Di Placido, qui travaille dans une agence Pôle Emploi de la Drôme et fait partie du syndicat Sud Emploi.
***
#Paris Terrifiante agression d’un jeune Ukrainien dans le 15éme arrondissement par 1 dizaine de #Racailles#yuriy vient d’avoir 15 ans, il est dans le coma depuis plusieurs jours #LaRacailleTue#France Orange Mécanique dénoncé par #GenerationIdentitaire pic.twitter.com/DgFPfqAEUT
— La Fouine #FrançaisReveillezVous (@BBR4369) January 22, 2021
***
La mesure était encore inédite à Nantes, mais pour la première fois, des bailleurs sociaux ont dû faire appel à des agents de sécurité pour faire régner un semblant d’ordre dans les quartiers nord de la ville. La particularité, c’est qu’il s’agit de cinq Tchétchènes. Selon Ouest France, ces cinq vigiles occupent la tour d’une cité afin de « filtrer les allées et venues » dans un quartier réputé pour son trafic de drogue. Un pied de nez aux autorités que les bailleurs sociaux assument face à l’urgence de la situation. Ainsi, ils ont été embauchés juste avant Noël et restent sur place de 17h à 4h du matin, avec un local à disposition.
Décrits comme des « golgoths » et vêtus de noir, ils patrouillent, surveillant les trafiquants de drogue et ont pour mission de mettre fin à « l’augmentation des incivilités » qui ont lieu depuis quelques mois. Mais selon nos confrères, jusqu’à présent, leur présence ne semble pas faire peur aux délinquants. En témoigne les bagarres qui ont éclaté depuis une semaine : violences, provocation et même agression au couteau.
Selon Ouest France, par trois fois les agents de sécurité ont dû appeler la police en renfort. Un climat délétère qui fait même peur à ces vigiles aux allures de rugbymen : « C’est tout le temps la bagarre, on est obligé de sortir nos gaz lacrymogènes », raconte l’un d’eux. La plupart du temps, ils doivent faire face à des jeunes « shootés » qui restent toute la nuit dans le quartier. (Valeurs actuelles)
***
Rien de neuf c'etait deja le cas a Bordeaux pour le Virgin place Gambetta en 2000 !
Nantes : des vigiles tchétchènes engagés pour faire face à la délinquance grandissante https://t.co/qSwwEWWcU0 via @Valeurs
— Alexandre Latsa (@alexandrelatsa) January 29, 2021
***
L’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui préside désormais la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a présenté jeudi ses projets pour l’année. Celle-ci marque le 20e anniversaire de la loi Taubira, définissant la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité.
Tout un symbole : la Fondation pour la mémoire de l’esclave va s’installer prochainement dans les locaux de l’Hôtel de la marine, place de la Concorde, qui abrita longtemps le ministère de la Marine et des Colonies. « Nous aurons 180 m2 au premier étage – l’étage noble – sur la rue Royale, indique Dominique Taffin, sa directrice, installée provisoirement boulevard des Invalides. Les locaux nous serons livrés fin février et nous devrions y être en juin ». (L’Opinion)
***
***
Pourquoi la Perse n’aurait-elle pas le droit de se doter d’armes nucléaires, alors qu’elle est entourée d’acteurs en disposant, la Russie au nord, le Pakistan à l’est, Israël à l’ouest, la marine américaine au sud ? Les Occidentaux, les Russes et les Chinois, qui sont de facto les parrains du traité de non-prolifération nucléaire savent qu’une bombe atomique iranienne signifierait la fin du TNP (dont l’Iran est signataire). Dans la région, on verrait au moins quatre puissances lancer sur le champ leurs propres programmes nucléaires militaires : la Turquie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite – à laquelle les Pakistanais doivent la bombe, car elle a jadis financé en partie leur programme nucléaire militaire. […]
Le problème est que les Iraniens ont été échaudés par l’échec du traité de Vienne de juillet 2015, en raison de sa dénonciation par la présidence Trump. Ce traité, qui avait été négocié pour le compte des États-Unis par John Kerry, suspendait le programme d’enrichissement d’uranium iranien en échange d’un retrait des sanctions commerciales frappant l’économie iranienne. Les gardiens de la Révolution, les durs du régime, estiment en leur for intérieur qu’avoir la bombe offre une garantie de survie au régime et constitue une condition indispensable pour rouvrir un dialogue d’égal à égal avec l’Amérique. Voilà pourquoi ils poussent actuellement à la production d’uranium métal, dont l’usage final ne peut qu’être militaire. (Renaud Girard, Le Figaro)
***
Pire ennemi d'Israël : Iran ou BDS ?
Frank Tapiro : "C'est un mouvement médiatique et la plupart des gens du BDS n'ont jamais mis les pieds en Israël"#GGMO @BPetrover pic.twitter.com/vvDxXjCwcz
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) January 28, 2021