Le président vénézuélien a dû interrompre un discours télévisé, samedi. Il a directement mis en cause Juan Manuel Santos.
Les images étaient retranscrites en direct par la télévision d’État vénézuélienne. Nicolas Maduro, entouré de sa femme, de ministres et de hauts gradés militaires, est en plein discours lors d’une cérémonie militaire dans le centre de Caracas, samedi 4 août, lorsque, sur l’estrade, le président s’interrompt brusquement et lève les yeux au ciel.
Immédiatement, le réalisateur passe sur d’autres images, plus neutres, de soldats. Seul le son permet de deviner la confusion qui s’empare alors des autorités. Puis un important mouvement de foule débute parmi les militaires qui se dispersent. Puis, la retransmission est brutalement interrompue.
Selon le gouvernement, un « attentat » est à l’origine de cette situation, mené par plusieurs drones chargés d’explosif. « Il s’agit d’un attentat contre la personne du président Nicolas Maduro », a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez. Selon lui, « une charge explosive (…) a détoné à proximité de l’estrade présidentielle » et d’autres charges ont explosé en plusieurs endroits de la parade.
Quelques minutes après, les forces de l’ordre étaient en train d’inspecter un immeuble qui se trouvait à proximité et dont la façade était noircie.
« On a tenté de m’assassiner »
Le Président et les hauts représentants du gouvernement sont indemnes, toujours selon le ministre de la communication qui précise que sept soldats de la garde nationale ont été blessés et son hospitalisés.
Quelques heures plus tard, Nicolas Maduro est de nouveau apparu à la télévision. « Aujourd’hui, on a essayé de m’assassiner », a-t-il déclaré, avant d’accuser l’extrême droite et le président colombien Juan Manuel Santos, soutenus par les États-Unis, d’être impliqués. Des personnes qui ont contribué au financement et à l’organisation de l’attaque vivent en Floride, a poursuivi Maduro, qui a dit espérer la collaboration de l’administration Trump dans cette affaire. Plusieurs responsables de l’attaque ont été arrêtés, a annoncé le chef d’État, sans donner davantage de précisions.