Plus de 200 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi à New York lors de la seconde nuit de manifestations contre l’impunité accordée récemment à des policiers responsables de la mort de plusieurs Noirs.
La police new-yorkaise a précisé vendredi à l’AFP que la plupart des arrestations avaient été faites pour troubles à l’ordre public.
La veille, la police avait déjà procédé à quelque 83 arrestations.
Des milliers d’Américains ont manifesté à New York, mais aussi, et dans une moindre mesure, à Chicago, Boston, Philadelphie, Baltimore ou encore Washington. Tous ont dénoncé les violences policières dont sont victimes les Noirs et l’impunité dont bénéficient certains policiers.
Ces manifestations ont coïncidé avec la révélation jeudi d’une nouvelle affaire dans l’Arizona, où un policier blanc de Phoenix a tué un homme noir de 34 ans qu’il soupçonnait, à tort, d’être sur le point de dégainer une arme lors de son arrestation.
La décision mercredi d’un grand jury de ne pas poursuivre un autre policier blanc responsable de la mort d’un New-Yorkais en juillet dernier a déclenché la première nuit de manifestations dans la plus grande ville américaine.
Daniel Pantaleo avait plaqué au sol en l’étranglant, Eric Garner, un homme obèse de 43 ans, qui s’était alors plaint de ne plus pouvoir respirer. Ce père de famille était mort peu après son transfert vers l’hôpital. Le médecin légiste avait conclu à un homicide.
Deux semaines plus tôt, un autre policier blanc avait été exonéré par un grand jury malgré le fait qu’il ait abattu un jeune Noir non armé à Ferguson, une banlieue de St. Louis.