Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a reconnu lundi dans un communiqué avoir touché de l’argent d’un Français jugé à Paris dans une vaste affaire d’escroquerie à la taxe carbone, tout en se défendant d’avoir enfreint la loi.
La justice israélienne a indiqué de son côté avoir commencé à s’intéresser au dossier et « examiner » la question.
L’affaire concerne des dons qu’Arnaud Mimran aurait faits à M. Netanyahou à une époque où il n’était pas Premier ministre.
Escroquerie à la taxe carbone
M. Mimran est un des principaux prévenus dans un procès qui s’est tenu en mai à Paris pour escroquerie à la taxe carbone. La fraude, chiffrée à 283 millions d’euros, consistait à acheter des quotas d’émission de CO2 hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA, elle, n’était jamais reversée l’État.
Un million d’euros pour sa campagne
Au cours des audiences, Arnaud Mimran a affirmé avoir en 2001, légalement selon lui, fait don d’un million d’euros pour la campagne de M. Netanyahou. Il a dit l’avoir fait « à titre personnel », sur le « compte personnel » de l’actuel Premier ministre israélien.