Bibi, le dingo de Jérusalem, est officiellement invité par le Congrès américain le 11 février, pour se fendre d’un discours bien hargneux sur « les graves menaces que l’islam radical et l’Iran représentent pour notre sécurité et notre mode de vie », dixit John Boehner, président républicain de la Chambre des Représentants. Balancer Benyamin en vedette américaine – c’est le cas de le dire – en ouverture du débat parlementaire américain sur l’Iran, ou quand les fils se touchent, il ne reste plus qu’à courir aux abris.
L’invitation de Bibi l’emplafonné est une aimable et gentille petite quenelle glissée au nègre de maison de Washington qui a jusqu’ici tenté de dissuader le Congrès de s’immiscer dans les négociations internationales sur le nucléaire iranien. Avec un Netanyahou qui sera alors en pleine campagne électorale pour les élections législatives israéliennes du 17 mars, le discours risque d’être frais et joyeux.
« Le Premier ministre Netanyahou est un grand ami de notre pays, et cette invitation est la marque de notre engagement sans faille en faveur de la sécurité et du bien-être de son peuple », a ajouté l’ami John, pour ceux qui ne comprennent pas du premier coup. « Les Américains et les Israéliens ont toujours été solidaires dans des causes et idéaux partagés, et nous devons nous montrer à nouveau à la hauteur », promet le goy dévoué. On le croit sur parole.