C’est la poursuite de la mise en œuvre du plan de destruction de l’identité française. La rentrée de Najat Vallaud-Belkacem (NVB pour les intimes) est marquée par une remarquable continuité, tant en ce qui concerne la « refondation » de l’école pour nos enfants que pour celle de l’éducation dite « prioritaire », c’est-à-dire en faveur des publics des ZEP (zones d’éducation prioritaire), dont les contours ont été remodelés pour mieux être resserrés sur les populations immigrées et désormais appelés REP (réseaux d’éducation prioritaires ) et REP+ pour ceux qui rencontrent le plus de difficultés.
Dans sa conférence de presse de rentrée du 25 août 2015, NVB l’a bien signifié : cette rentrée est marquée par « la consolidation de la “refondation” de l’Ecole, c’est la troisième année de sa mise en place ».
Donc, rien de nouveau sur les principes, mais une avancée fort inquiétante sur les mesures prises.
Belkassine recrute
Monsieur Sarkozy avait supprimé des postes d’enseignants et la gauche avait crié « haro ! » sur le baudet… pour la forme. En réalité, Sarkozy avait préparé le travail de ses suivants en supprimant des postes d’enseignants afin qu’ils soient remplacés ultérieurement par du personnel sans qualification, mettant ainsi en œuvre plus facilement la révolution de l’école sans l’obstruction des enseignants – des vrais !
C’est ainsi que Vincent Peillon avait annoncé la création de 60 000 postes d’ici la fin du quinquennat, ce qui a été traduit dans le public par « postes d’enseignants ».
En réalité, dans sa conférence de rentrée 2015, NVB nous assure que « la promesse-phare du Président de la République de créer 60 000 postes nouveaux dans l’Éducation nationale, sera respecté d’ici la fin du quinquennat »...
« Aujourd’hui , dit-elle, nous en sommes à 35 200 postes créés : cela permet (…) de mettre en œuvre les réformes de la refondation… »
Remarquons la finesse du propos : 60 000 postes « nouveaux » certes, mais de quels postes s’agit-il ? De même pour les 35 200 « créés », et elle ajoute : « Cela permet de mettre en œuvre les réformes de la refondation », ce qui est exact, mais elle oublie d’ajouter « sans remous » car… de quoi s’agit-il en réalité ?
Emplois-avenir-professeurs
Ces postes sont des « emplois-avenir-professeurs », formule non brevetée de Vincent Peillon. NVB ne reprend pas la formule mais, que dit-elle à ce sujet ?
Qu’elle « se réjouit de la mise en place de la “formation initiale” (...) qui connaît une attractivité de plus en plus forte (...) Elle devient la voie naturelle de l’accès au concours de l’enseignement ».
Qu’en termes fumeux ces choses-là sont dites ! Alors, faisons un « arrêt sur image ».
Quelles sont les conditions de recrutement de ces concours résultant de la loi du 26/06/12 et du décret en conseil d’État du 15/01/13 ?
« Les candidats sont recrutés par les Etablissements publics d’enseignement après avis d’une commission » – pour vérifier les aptitudes à courber l’échine et non les diplômes. Ces conditions de recrutement « s’adressent aux étudiants boursiers sur critères sociaux, et aucune condition de nationalité n’est exigée » !