Le dimanche de Pentecôte est le 7e dimanche après celui de Pâques, qui est tombé le 21 avril cette année (2019), ou 50 jours après, Pentecôte volant dire « cinquantième jour » en grec. À cette occasion, nous avons découvert – on en apprend tous les jours – que France Musique avait un onglet « Sacrées musiques » animé par Benjamin François. Une sorte de survivance de la musique sacrée dans le giron globalement très anticlérical du groupe Radio France. Difficile de tirer un trait sur le Classique ou le Baroque, qui nous rattachent à nos racines chrétiennes mais qui sont le socle de la culture musicale européenne.
Il y a trois ans, Benjamin proposait la cantate BWV 183 de Bach, inutile de préciser le prénom, même si l’insolent génie a eu une sacrée descendance musicale. Avis aux amateurs de hautbois ! Pour ceux qui n’auraient pas le temps d’écouter les 113 minutes de l’émission, voici la cantate en vidéo (avec une image fixe) :
Pour les ignorants, Jean-Seb est ce musicien extraordinaire à cheval sur les 17 et 18e siècles qui a laissé une œuvre (amputée d’un bon tiers) colossale qui a influencé tous les grands musiciens qui sont passés derrière. Bach, pour résumer, c’est le croisement entre une virtuosité sans égal (une brute en violon, clavecin, alto et orgue) et une foi chrétienne en acier (allemand). Sa musique exprime la pureté de l’âme, l’élévation, la foi en Jésus Christ. Écouter Bach, c’est entendre le chœur des anges qui interprètent des partitions de Dieu.
Mais il n’y a pas que Bach, même si c’est le roi des messes (en Si), des Passions (Saint Jean, Saint-Matthieu) et des oratorio (Noël). Il y a aussi Haendel, et un lecteur nous a envoyé ce Dixit Dominus de toute beauté :
On est un peu sortis de la Pentecôte mais on reste dans l’esprit chrétien (même si Haendel était luthérien) et bien sûr le sacré. À 12 ans, ses qualités impressionnent le futur roi de Prusse Frédéric 1er. On peut dire que Haendel est le secondant de Bach, dont il était le contemporain, dans le domaine de la musique baroque.
Mais ne nous égarons pas, brebis que nous sommes : le dimanche de Pentecôte n’est pas qu’un concert de musique, fût-elle sacrée, mais la célébration du moment où les apôtres reçoivent l’Esprit saint, 50 jours après la Résurrection :
« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes 2:1-4v 3)