L’ancien ministre des Affaires étrangères du raïs irakien est décédé à l’hôpital de Nassiriya. Il avait 79 ans.
Il était la vitrine de la dictature bassiste. Le seul parmi les compagnons de route de Saddam Hussein à comprendre le monde, disaient de lui ses amis diplomates français en poste à Bagdad, avant le renversement du régime par les soldats américains en avril 2003. Tarek Aziz est mort en prison. Il avait 79 ans. Il était malade depuis de nombreuses années. Son épouse, Violette, et ses fils avaient tenté en vain d’obtenir sa libération. Mais à chaque fois, les nouvelles autorités irakiennes avaient mis leur veto à leurs demandes.
Né à Mossoul dans une famille chrétienne, Tarek Aziz avait d’abord été professeur d’anglais avant d’entrer dans la diplomatie. Jusqu’au bout, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein aura été loyal à son chef, refusant même les discrètes offres de désertion que lui avaient proposé certains pays européens. Baasiste, il était, baasiste, il mourrait.