L’ex-chef de guerre libérien Prince Johnson a affirmé, dans une interview à RFI et l’AFP à Monrovia, avoir tué avec d’autres mercenaires le chef de l’Etat burkinabè Thomas Sankara, en 1987, après que Blaise Compaoré leur eut demandé de l’"évincer du pouvoir".
M. Compaoré, qui était alors numéro deux du régime, a toujours démenti avoir joué le moindre rôle dans la mort du "père de la révolution burkinabè", auquel il a succédé à la tête de l’Etat.
Prince Johnson a déclaré que son groupe de mercenaires libériens, commandés alors par Charles Taylor, était venu au Burkina préparer le renversement du président libérien Samuel Doe.
"Le numéro deux, Blaise Compaoré, a demandé de l’aider à obtenir l’éviction du pouvoir de Thomas Sankara. Il a dit que c’était la seule façon pour nous de pouvoir vivre au Burkina sans aucune menace. Et Sankara a été tué. Nous l’avons fait parce que c’était le seul moyen pour nous de rester au Burkina et de préparer notre attaque contre Doe", a-t-il affirmé.
"Nous ne voulions pas être renvoyés au Liberia et être poursuivis, ainsi nous avons été contraints d’accéder à la demande du numéro deux, Blaise Compaoré, en évinçant du pouvoir Sankara qui a été par la suite assassiné", a insisté M. Johnson.
"Blaise Compaoré était tout. Il contrôlait les casernes et les forces spéciales des commandos qui étaient responsables du palais présidentiel. Donc il était très facile d’y pénétrer", a-t-il assuré.
Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Philippe Sawadogo, interrogé lundi par Radio France internationale, a dénoncé "des affirmations basées sur des éléments un peu dignes de fiction", des "affabulations".
"Ce ne sont pas des accusations avérées parce que 21 ans" après, Prince Johnson livre "des affirmations basées sur des éléments un peu dignes de fiction. Je me dis +qui est derrière ces affabulations...+", a-t-il déclaré.
"Le Burkina Faso (...) a oeuvré à la réconciliation des coeurs et des fils de ce pays (Le Liberia) à travers plusieurs mécanismes de dialogue. (Cette accusation) vient tout simplement comme une intention d’atteinte à notre image", a protesté M. Sawadogo.
Devant la Commission Vérité Réconciliation du Liberia, en août, Prince Johnson avait déjà affirmé avoir pris part à l’élimination de Sankara, mais sans désigner de commanditaires.
Ancien chef de guerre sanguinaire, Prince Johnson est responsable de la mort de centaines de personnes au Liberia, déchiré de 1991 à 2001 par des guerres civiles. Il est connu pour sa brutalité, notamment pour avoir fait filmer ses hommes torturant à mort le président Doe.
Dans le même entretien, il a affirmé que l’ancien président ivoirien Houphouet Boigny (1960-1993) était favorable au renversement de Sankara et avait permis aux mercenaires libériens de "passer par son pays pour aller au Burkina".
Source : http://www.romandie.com
M. Compaoré, qui était alors numéro deux du régime, a toujours démenti avoir joué le moindre rôle dans la mort du "père de la révolution burkinabè", auquel il a succédé à la tête de l’Etat.
Prince Johnson a déclaré que son groupe de mercenaires libériens, commandés alors par Charles Taylor, était venu au Burkina préparer le renversement du président libérien Samuel Doe.
"Le numéro deux, Blaise Compaoré, a demandé de l’aider à obtenir l’éviction du pouvoir de Thomas Sankara. Il a dit que c’était la seule façon pour nous de pouvoir vivre au Burkina sans aucune menace. Et Sankara a été tué. Nous l’avons fait parce que c’était le seul moyen pour nous de rester au Burkina et de préparer notre attaque contre Doe", a-t-il affirmé.
"Nous ne voulions pas être renvoyés au Liberia et être poursuivis, ainsi nous avons été contraints d’accéder à la demande du numéro deux, Blaise Compaoré, en évinçant du pouvoir Sankara qui a été par la suite assassiné", a insisté M. Johnson.
"Blaise Compaoré était tout. Il contrôlait les casernes et les forces spéciales des commandos qui étaient responsables du palais présidentiel. Donc il était très facile d’y pénétrer", a-t-il assuré.
Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Philippe Sawadogo, interrogé lundi par Radio France internationale, a dénoncé "des affirmations basées sur des éléments un peu dignes de fiction", des "affabulations".
"Ce ne sont pas des accusations avérées parce que 21 ans" après, Prince Johnson livre "des affirmations basées sur des éléments un peu dignes de fiction. Je me dis +qui est derrière ces affabulations...+", a-t-il déclaré.
"Le Burkina Faso (...) a oeuvré à la réconciliation des coeurs et des fils de ce pays (Le Liberia) à travers plusieurs mécanismes de dialogue. (Cette accusation) vient tout simplement comme une intention d’atteinte à notre image", a protesté M. Sawadogo.
Devant la Commission Vérité Réconciliation du Liberia, en août, Prince Johnson avait déjà affirmé avoir pris part à l’élimination de Sankara, mais sans désigner de commanditaires.
Ancien chef de guerre sanguinaire, Prince Johnson est responsable de la mort de centaines de personnes au Liberia, déchiré de 1991 à 2001 par des guerres civiles. Il est connu pour sa brutalité, notamment pour avoir fait filmer ses hommes torturant à mort le président Doe.
Dans le même entretien, il a affirmé que l’ancien président ivoirien Houphouet Boigny (1960-1993) était favorable au renversement de Sankara et avait permis aux mercenaires libériens de "passer par son pays pour aller au Burkina".
Source : http://www.romandie.com