Quatre hommes accusés d’avoir provoqué la mort de Said Bourarach, un vigile de 35 ans, qui s’est noyé dans le canal de l’Ourcq en mars 2010, seront jugés aux assises de Seine-Saint-Denis du 17 au 26 mars, ont annoncé vendredi les avocats des parties.
Les accusés, âgés de 19 à 25 ans à l’époque des faits, sont poursuivis pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ». Ils encourent une peine maximale de 15 ans de réclusion criminelle.
La mort de M. Bourarach, ce père de famille marocain de 35 ans, musulman non pratiquant et analphabète, qui tentait d’échapper à un groupe de jeunes – de confession juive – qui l’avait pris en chasse avait réveillé un profond sentiment d’injustice dans la communauté musulmane.
Sur des sites d’information communautaire, l’origine des agresseurs ainsi que leur sympathie supposée pour la Ligue de défense juive (LDJ), suffisait à établir la dimension raciste de son « meurtre ».
La très discrète couverture médiatique de son destin tragique – souvent comparée à l’émoi suscité par la mort de Clément Méric ou de Ilan Halimi – a alimenté le sentiment d’une indignation à géométrie variable.