Ancien général médaillé, à la tête du Mossad pendant huit ans, on se rappellera surtout de Meir Dagan comme l’homme qui a contribué à éviter une guerre israélienne contre l’Iran. Il est mort d’un cancer à 71 ans, jeudi 17 mars.
[...] En 2002, Ariel Sharon, alors premier ministre, voulait « un Mossad avec un couteau entre les dents » quand il nomme Meir Dagan à la tête du service de renseignement extérieur israélien. Sa mission : saboter par tous les moyens le programme nucléaire iranien pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.
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Même si le Mossad a pour tradition de ne jamais confirmer ou infirmer des opérations qu’on lui attribue, durant les mandats de M. Dagan, l’agence a été créditée de plusieurs opérations marquantes : notamment les assassinats de cinq scientifiques iraniens du nucléaire et le sabotage d’équipement nucléaire en Iran. L’attentat à la voiture piégée qui a éliminé le commandant militaire du Hezbollah, Imad Moughnieh, à Damas en 2008, semble lui aussi porter la marque du Mossad.
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Pendant sa carrière de près de quarante ans dans l’armée puis l’espionnage, « Dagan a été l’un des éléments moteurs pour pousser à l’usage de la force, souvent avec les méthodes les plus sales », selon le quotidien israélien Haaretz, « comme si les circonstances brutales de sa naissance en janvier 1945, de parents polonais ayant survécu à l’Holocauste, dictaient ses convictions et ses actions ».