Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur la mort de Clément Méric afin d’établir les responsabilités dans l’altercation qui a opposé mercredi soir des militants d’extrême droite et d’extrême gauche à la sortie d’une vente privée Fred Perry, rue de Caumartin à Paris.
Ils ont à leur disposition les images des caméras de surveillance, les déclarations des suspects ainsi que les témoignages de ceux qui étaient présents lors du drame.
Un vigile présent sur les lieux du drame est qualifié de témoin "principal" par les policiers. L’homme met en cause les quatre militants du groupuscule antifasciste auquel appartenait la victime, et plus particulièrement l’un d’entre eux.
Selon ce témoignage, ce garçon, très remonté, avait des gants de boxe dans son sac et a incité les autres à se battre contre les skinheads, qui, toujours selon le vigile, cherchaient plutôt à éviter l’affrontement et à partir discrètement.
Tué d’un coup de poing
Le témoin a précisé que Clément Méric aurait déclaré à propos des skinheads : "Ce sont des gens qui ne devraient même pas être vivants." Il maintient toutefois que le jeune étudiant n’était pas le meneur, et que si son camarade ne l’avait pas poussé à se battre, rien ne serait arrivé.
Selon RTL, l’autopsie a révélé que c’est un coup reçu en plein visage qui a tué le jeune garçon. Les médecins écartent donc que la cause de la mort soit due à un choc après sa chute. Les suspects qui ont reconnu l’avoir frappé ont nié avoir utilisé un poing américain.