Voltaire s’est attaquée à quelque chose de plus difficile et de plus décisif que la seule critique des textes des Évangiles (d’ailleurs eux-mêmes critique morale du judaïsme et mauvaise interprétation marquée de sectarisme des passages dits prophétiques ), c’est à la critique de la Bible elle-même. Or la Bible est un ouvrage tellement mauvais qu’on a peine à ne pas la faire tomber par terre. . Il a ainsi continué le laborieux travail des protestants. Il est souvent railleur mais on remarque que ses vues sont étonnamment justes. Lire les "mémoire de Bolingbrooke", chef d’oeuvre du genre.
Sa force est d’être extraordinairement facile à lire. On rit parfois compulsivement tout en se rendant compte de la portée de ses écrits.
Ses sources intellectuelles restent à approfondir. D’après Jean Orieux, Voltaire faisait partie avec quelques aristocrates à la tête dure, du "Cercle du Temple", réunissant des libertins. C’est une des questions les plus intéressantes de l’histoire littéraire car il semble que le scepticisme religieux ait commencé avant lui. Ce que Voltaire apporte, c’est l’esprit de propagande. Là où de grands seigneurs indifférents au public se réunissaient en secret, lui veut le propager au public.
Mais sa référence littéraire est le parfait style de Cour. Ne jamais ennuyer en traitant un sujet très difficile. Faire de l’esprit.
Là où voltaire détruit, il est génial. Là où Voltaire tente de construire (promotion du culte d’un "Dieu rémunérateur-vengeur", il est aussi mauvais que Robespierre l’a été avec la "Déesse Raison".
Renan est encore plus fort mais ses écrits sont si fins qu’on ne les comprend plus.
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