Les enquêteurs du Parquet national financier ont passé 2 jours dans les locaux du Conseil départemental du Rhône il y a deux semaines.
Ils ont débarqué le 7 novembre à une dizaine sans crier gare. Comme on le sait, les fins limiers du Parquet national financier (PNF) ont fait une descente dans les locaux du Conseil départemental du Rhône. Pendant deux jours, ils ont multiplié les auditions ; ils ont également récupéré tout un tas de documents concernant la mandature de l’ancien président Michel Mercier.
Deux dossiers semblaient particulièrement les intéresser : les emplois familiaux de l’ancien Garde des Sceaux et le Musée des Confluences. Nos enquêteurs n’étaient pas venus sans biscuit. Sur nombre de sujets, ils avaient déjà des informations précises. Du coup, leurs questions n’étaient jamais innocentes. Pas question de leur raconter n’importe quoi. Ils étaient en possession d’un épais dossier constitué méticuleusement depuis la fin de l’été à travers notamment les perquisitions menées tant au domicile de Michel Mercier à Thizy qu’au Sénat.
Au Conseil départemental, près d’une vingtaine d’agents ont été interrogés : chauffeurs, secrétaires, collaborateurs, cuisiniers, etc. Curieux comme un journaliste du Canard enchaîné quand il s’intéresse à l’activité des Pénélope de la politique, les enquêteurs voulaient tout connaître du rôle joué par madame Joëlle Mercier. On sait qu’elle a été pendant près de deux décennies rémunérée par le Sénat au titre d’assistante parlementaire de son mari.
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Le homard l’a tuer
Leur quête a permis de faire d’intéressantes découvertes. Ils ont mis la main sur les deux contrats simultanés et contradictoires qui ont bénéficié à l’une des filles de Michel Mercier. Plus anecdotique, ils sont également tombés sur les cours de cuisine que la gourmande Joëlle Mercier organisait à l’occasion dans les cuisines du Conseil général. Grâce au cuisinier de l’époque qui jouait les professeurs, les invitées de Madame ont ainsi pu s’initier à la délicate préparation des homards... On peut au passage se demander s’il était normal que le département du Rhône finance ainsi les cours de cuisine organisés par l’attachée parlementaire d’un sénateur qui, par le plus grand des hasards, se trouvait être en même temps président du Conseil général...
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Enfin, les enquêteurs se sont montrés particulièrement curieux sur le cas d’une ancienne collaboratrice de Michel Mercier. Il s’agit de Jacqueline Vurpas qui occupa longtemps des responsabilités importantes au Conseil général, notamment en tant que responsable de la communication. Ils ont également posé un certain nombre de questions sur le mari de la dame : l’architecte Pierre Vurpas à qui l’on doit plusieurs constructions ou rénovations de collèges dans le département.
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Cette recette de homard présente deux avantages : on ne voit pas la bête se faire ébouillanter, et c’est une femme qui présente. Mais attention, ce n’est pas madame Mercier.