Le politologue néo-conservateur Zbigniew Brzezinski (1928-…), obnubilé par l’exigence de la suprématie et de la domination américaine dans le monde à la seule fin de défendre ses intérêts économiques et sa puissance économique, a développé une doctrine, que l’on connaît sous le nom de doctrine Brzezinski, qui synthétiquement défend la suprématie hégémonique à n’importe quel prix des États-Unis dans le monde. On pourrait aussi y voir tant elle s’inspire de sa théorie-mère la théorie politique du chaos. Pour Brzezinski, la suprématie américaine est un impératif géostratégique et il est primordial qu’à n’importe quel prix aucun pays challenger n’émerge. Il a exposé sa théorie dans un livre publié en 1997, Le Grand Échiquier, qu’il a réactualisée en 2004 sous le titre The Choice : global domination or global leadership. Elle se base sur l’idée que l’amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l’hégémonie américaine ; toute puissance concurrente doit être considérée comme une menace pour non seulement la stabilité mondiale mais aussi pour les intérêts américains. Le leadership américain seul, dit-il en guise de prétexte, peut sauver le monde du chaos. Il est plus précisément vitale pour l’Amérique, pense-t-il réellement, qu’aucune puissance soit capable de prendre un ascendant en Eurasie, une région qui détient 40 % des réserves pétrolières et gazières dans le monde. Selon lui, l’Amérique ne doit donc pas hésiter, dans la prévention de ses intérêts politiques et économiques, à user, au travers de ses officines, de manœuvres, de manipulations, et de tous les moyens possibles pour déstabiliser intérieurement et extérieurement tout challenger potentiel, mais à utiliser aussi ce qu’on appelle le « valse flag », c’est-à-dire à faire commettre par les services secrets américains des attentats terroristes sur le territoire américain même afin d’orienter les esprits à l’acceptation des mesures prises en toute amoralité en faveur de la défense des intérêts américains .
Répondre à ce message