La chancelière allemande Angela Merkel a une nouvelle fois catégoriquement rejeté l’idée d’euro-obligations, assurant mardi qu’il n’y en aurait "aussi longtemps que je vivrai", selon des participants à une réunion du groupe parlementaire libéral (FDP).
Certains députés du FDP, allié de la coalition gouvernementale, lui auraient ensuite lancé : "Nous vous souhaitons longue vie".
Aucun des participants interrogés n’était toutefois en mesure de citer exactement les propos de la chancelière mais plusieurs ont indiqué qu’elle avait dit qu’il n’y aurait pas de mutualisation de la dette des pays de la zone euro "tant que je vivrai".
Certains ont assuré qu’elle plaisantait à ce moment-là, la chancelière étant peu coutumière de ce genre de propos.
Le porte-parole de la chancellerie, Steffen Seibert, n’a pas souhaité commenter.
Mme Merkel a déjà refusé à plusieurs reprises la création de cet outil de mutualisation de la dette entre Européens.
Et le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a dû reconnaître dans un récent entretien à l’hebdomadaire allemand Die Zeit qu’un tel système "exige une plus grande intégration politique (...) et cela prendra sans doute plusieurs années".
Elle a notamment jugé ces euro-obligations "contraires à la Constitution" allemande.