Emboîtant le pas à Angela Merkel, le chef de la diplomatie allemande a lancé lundi une salve contre Donald Trump, accusé d’affaiblir l’Occident, des propos illustrant l’agacement de la première puissance européenne vis-à-vis du président américain.
« Toute personne qui accélère le changement climatique en réduisant la protection de l’environnement, qui vend plus d’armes dans une zone de conflit et qui ne veut pas résoudre politiquement des conflits religieux, eh bien, cette personne met en danger la paix en Europe », a souligné le ministre des Affaires étrangères allemand Sigmar Gabriel, selon un communiqué.
« La politique à courte vue du gouvernement américain est contraire aux intérêts de l’Union européenne », a-t-il ajouté, quelques jours après la fin de la première tournée à l’étranger de Donald Trump qui l’a conduit en Arabie saoudite, en Israël, à Bruxelles et au sommet du G7 en Italie. S’exprimant devant la presse, Sigmar Gabriel a aussi estimé que les tergiversations américaines sur le climat et les 110 milliards de dollars (98 milliards d’euros) de contrats d’armement à l’Arabie saoudite, pays très critiqué pour son bilan en matière de droits de l’homme, ont rendu « l’Occident plus petit, ou en tout cas plus faible ».
La veille, c’est la chancelière Angela Merkel, une atlantiste convaincue, qui avait ouvert le bal en estimant que l’Europe ne pouvait plus totalement compter sur les États-Unis de Donald Trump et le Royaume-Uni post-Brexit.