L’académicien s’est éteint mardi 18 juillet, à l’âge de 85 ans. Véritable passionné de l’histoire de France, il aura publié plus de cent livres, et participé activement à la vie politique et intellectuelle française.
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Au seuil de sa carrière, Max Gallo s’intéresse à la politique ; fervent communiste, il s’éloigne du parti après la mort de Staline. Il qualifie ses premiers romans de « politique-fiction », édités sous le pseudonyme de Max Laughman (L’Italie de Mussolini en 1964, Gauchisme, réformisme et révolution en 1968, Le Cortège des vainqueurs en 1972). L’écrivain ne fait pas que disserter : il s’investit, et est candidat aux élections municipales de Nice pour le Parti socialiste. Ayant échoué, il devient secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement en 1983, mais finit par s’éloigner de la gauche. Dans la foulée, il s’exprime à travers une tribune, Le silence des intellectuels (Le Monde), afin de dénoncer l’inactivité des érudits. Il décide d’agir, et fonde le Mouvement des citoyens avec Jean-Pierre Chevènement.
Il développe l’idée d’une crise nationale qui commence à la fin de la Première Guerre mondiale. Dans ce sens, il écrit Fier d’être français, ou L’âme de la France, histoire de la nation, des origines à nos jours, pour dénoncer la notion de repentance historique qui se développe dans les années 2000. « Je n’appartiens pas à la France de la repentance... j’appartiens à une France fière d’être elle-même. »
En 2005 il rejoint le groupe d’historiens qui refuse une réécriture du passé à l’aune des lois mémorielles. Pour lui, la loi doit être séparée de l’histoire. Il conteste la position de Jacques Chirac à propos de la responsabilité de l’État français dans la Shoah, ainsi que la loi Taubira qui reconnait les traites et esclavages comme crime contre l’humanité. Basculant à droite, Max Gallo rédige plusieurs discours de Nicolas Sarkozy, comme celui à la mémoire du poilu de 1914, Lazare Ponticelli.