François Hollande a affirmé vendredi que les "règles ont été respectés" par le Stif (syndicat gérant les transports d’Ile-de-France) qui a attribué une partie de ses relations clients à un prestataire implanté au Maroc, tout en appelant les acteurs acteurs publics "à la responsabilité".
La décision de la région Ile-de-France, dirigée par le Parti socialiste, de choisir un centre d’appels téléphonique au Maroc pour remplacer une société opérant en France a suscité vendredi une protestation du gouvernement et une réaction de François Hollande.
Tout en rejetant la "surenchère protectionniste", le chef de l’État a estimé à propos de cette affaire que tout devait être fait pour favoriser l’emploi en France.
"Je demande à tous les responsables publics d’être très attentifs, chaque fois qu’il est possible, en fonction des règles (...) qu’il y ait un choix qui puisse être favorable au travail en France", a-t-il dit à la presse en marge d’un déplacement dans les Yvelines.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg est allé plus loin en demandant au président de la région, Jean-Paul Huchon, de revoir la décision.
Le président de la région Ile-de-France a annoncé vendredi après-midi qu’il "étudiera toutes les voies légales possible" pour faire face à cette situation, après que le président François Hollande l’a appelé à la responsabilité.
Impossibilité juridique ?
Prise par une commission d’appels d’offres le 11 juillet et entérinée par le Syndicat des transports d’Ile-de-France, elle vise un centre d’appels destiné à informer chômeurs et titulaires des minima sociaux sur leurs droits aux transports.
"J’ai dit à monsieur Jean-Paul Huchon, qui est le président de la région, qu’il était utile de reconsidérer la décision, en remettant l’appel d’offres sur le métier. Nous nous battons pour relocaliser des emplois, ce n’est pas pour accepter qu’on les délocalise", a dit Arnaud Montebourg sur Europe 1.
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