Dans un entretien accordé à un journal grec, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté d’organiser un référendum sur le « Frexit », mais également celle de sortir la France de l’OTAN, organisation qu’elle juge dépassée.
« Le Frexit est dans mon programme : le peuple doit avoir l’opportunité de voter pour la libération de l’esclavage et du chantage imposé par les technocrates du Bruxelles, afin de retrouver la souveraineté de son pays », a déclaré Marine Le Pen au journal grec Dimokratia.
Néanmoins, elle a précisé les détails des contours que pourrait revêtir cette souveraineté retrouvée si elle était élue en 2017, évoquant notamment le positionnement diplomatique de la France. « L’OTAN a été créée lorsque le Pacte de Varsovie constituait une menace d’expansion du communisme de l’Union soviétique », a-t-elle rappelé. « Mais l’URSS n’existe plus, le Pacte de Varsovie non plus : Washington maintient la présence de l’OTAN pour servir ses intérêts en Europe ».
Un Frexit, dans la perspective du Front national, impliquerait donc un retrait de l’OTAN, la France étant revenue dans le commandement intégré en 2008 sous l’impulsion de François Fillon et Nicolas Sarkozy.
S’adressant à une opinion publique grecque particulièrement réceptive aux discours eurosceptiques, notamment depuis les difficultés du référendum de 2015 qui n’a pas évité à la Grèce les réformes d’austérité mises en place par Alexis Tsipras, Marine Le Pen a toutefois tenu à affirmer que son parti « n’avait pas et ne voulait pas » avoir de liens avec Aube Dorée.