Première grande réforme de société du quinquennat, le projet de loi ouvrant la voie au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe a franchi mercredi l’étape du Conseil des ministres alors qu’il reste l’objet d’une opposition virulente de la droite et des églises mais ne va pas assez loin pour les associations homosexuelles.
François Hollande a déclaré que ce projet devait être « un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société ». Il a souhaité aussi que le débat soit « maîtrisé » et « respectueux des opinions comme des croyances », selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Nadjat Vallaud-Belkacem.
Selon l’article 1er du projet de loi, « le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». De la possibilité de se marier, découlera, pour les couples homos, le droit d’adopter ensemble un enfant. Exit donc, au grand dam des associations homosexuelles, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes ou les questions de filiation, renvoyées par le gouvernement à une future loi sur la famille.