Lors de son passage à l’université de Batna, le 21 février 2013, l’historienne Marion Sigaut a fait la réflexion suivante : « La vérité c’est comme l’eau. Si vous faites le plus petit trou dans une citerne étanche, l’eau va couler un tout petit peu et la citerne se videra à un moment ou à un autre. Si vous voulez étouffer la vérité, il faut donc le faire complètement, mais c’est impossible. »
Marion Sigaut est une spécialiste du XVIIIe siècle. Tout comme l’historien Henri Guillemin, elle soutient que les encyclopédistes ont diabolisé l’Église protectrice du bien commun afin de l’éliminer de la scène politique et d’installer le capitalisme au pouvoir (les conférences de Marion Sigaut et d’Henri Guillemin sont disponibles sur l’Internet). Pour sa part, le professeur Xavier Martin a consacré tout un livre à Voltaire intitulé Voltaire méconnu. Xavier Martin met la lumière sur la violence exercée par l’auteur de Candide au niveau des principes idéologiques. Il s’agit donc de travail de recherche et non de théorie du complot. Mais les propagandistes continuent de diaboliser tous ceux qui recommandent aux gens de consulter ces études scientifiques. Complotistes, réactionnaires, populistes sont autant de termes utilisés pour dénigrer les journalistes honnêtes.
De nos jours, les médias mainstream font le black-out sur le rôle joué par la finance internationale dans la crise mondiale. Par contre, toutes les tribunes sont ouvertes aux promoteurs du projet du gouvernement mondial. Au moment où Jacques Attali est invité sur tous les plateaux de télé, Alain Soral est quasiment interdit aux médias audiovisuels. Normalement, des médias intègres donneraient la parole aux deux penseurs. Jacques Attali prône trois idées principales :
1) la démocratie ne trouvera son accomplissement que lorsqu’elle sera une structure avec un gouvernement mondial, des gouvernements régionaux et des gouvernements locaux ;
2) pour devenir un citoyen exemplaire dans le monde futur qui sera nomade et sans frontières, il faudrait rompre avec tous les enracinements, comme l’attachement à un pays ou à une culture ;
3) Jérusalem serait la meilleure capitale du monde unifié autour d’un gouvernement mondial.
Le livre d’Alain Soral, Comprendre l’empire, vendu à plus de 40 000 exemplaires a été qualifié par plusieurs écrivains de « chef-d’œuvre ». Voici le petit résumé de la quatrième de couverture :
« Cet essai retrace le parcours historique de la domination oligarchique engagée depuis plus de deux siècles en Occident : instrumentalisation de l’humanisme helléno-chrétien, noyautage de la République par les réseaux, exacerbation des antagonismes de classes et manipulation de la démocratie d’opinion. Un long processus initié au XVIIIe siècle par le cartel bancaire qui approche de son épilogue avec le Nouvel Ordre mondial. »
Selon l’auteur, la solution serait une coopération entre les États opposés au gouvernement mondial, tout en respectant l’histoire et la culture de chacun d’entre eux. D’autres penseurs ont réalisé d’excellentes études sur les outils du mondialisme. Les travaux du professeur Pierre Hillard suscitent un véritable débat parmi les universitaires, et c’est plutôt bon signe. Pierre Hillard est professeur en sciences politiques. Il est spécialiste du mondialisme.
À travers ses travaux, il décortique les processus de décomposition des nations et de construction des blocs continentaux, qui mènent droit au gouvernement mondial. Pierre Hilliard n’est plus un prophète méconnu. Ses livres, notamment La Décomposition des nations européennes et La marche irrésistible du Nouvel Ordre mondial ont été édités plusieurs fois. L’éveil des gens sincères qui analysent eux-mêmes ce qu’ils lisent et qui défendent les justes causes, nous donnent l’ultime conviction que l’homme ne sera jamais déshumanisé et que le profit ne passera pas avant le bien commun.
Récemment, il y a eu deux événements qui feront, peut-être, réfléchir ceux qui font gratuitement la promotion du gouvernement mondial. Les funérailles de Margaret Thatcher ont eu lieu le 17 avril 2013. Contrairement aux espérances de l’élite bien organisée, celle qui, pendant longtemps a été qualifiée de « Dame de fer » n’a pas reçu un grand hommage de la part du peuple. Les Londoniens ont tourné le dos au cercueil de Mme Thatcher. Ils ont tourné le dos à celle qui a fermé les puits de charbon et qui a vendu les compagnies nationales aux riches.
Le mercredi 17 avril 2013, les Londoniens ont rejeté, encore une fois à leur manière, le capitalisme libéral. Quelques semaines auparavant, le peuple vénézuélien a fait des adieux grandioses à son président, Hugo Chavez. C’est clair, l’ami du peuple vivra à jamais dans le cœur des braves gens. Nous reprenons ici ce que nous avons écrit du vivant de M. Chavez, le 16 août 2012 sur le journal Le Quotidien d’Oran :
« L’histoire parlera de vous Monsieur Hugo Chavez, elle parlera de vous comme Simón Bolívar, le Libertador (…).
Dans les livres d’histoire, nos enfants liront : ‘‘Alors que les monarchies arabes se sont prosternées devant l’empire anglo-saxon et se sont faites les valets de l’impérialisme, le Venezuela, sous la présidence d’un homme digne de respect, a mené un combat glorieux contre la soumission des peuples’’. »
L’histoire parlera de beaucoup de choses et n’oubliera certainement pas le combat entre le mondialisme et le nationalisme. Le ventre de nos femmes nous donnera raison.
Belhaouari Benkhedda