Alors qu’il s’exprimait devant les journalistes à l’occasion de la « Marche des libertés » à Paris – plusieurs manifestations sont organisées ce 12 juin sous ce label afin de dénoncer, entre autres, la montée de « l’extrême droite » ou encore des lois présentées comme « liberticides » –, Jean-Luc Mélenchon a été visé par une attaque à la farine, le forçant à interrompre son intervention. (RT)
Celui qui a lancé le concept de dégagisme vient d’en recevoir le prix. En cybernétique, on appelle ça un feedback. Le populo préfère parler de retour de bâton.
Dans le domaine des attentats pâtissiers, il peut aussi y avoir de la provocation, des montages, comme dans le domaine des attentats criminels. Mais depuis la gifle reçue par Manuel Valls, on sent que la colère du peuple se rapproche de ses dirigeants, qui ne lui correspondent pas, c’est rien de le dire.
Plus la direction du pays sera coupée du peuple, plus la violence de ce dernier montera. Ce n’est pas un appel à la révolution ou à la sédition, c’est de la simple logique systémique. Les élections étant truquées chez nous, il n’y a plus de légitimité des dirigeants politiques officiels. À partir de là, tout devient possible...
On a retrouvé l’introduction de l’article de Plenel sur Mediapart, qui parle justement de cette nouvelle forme de réaction politique, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le trotskiste n’a rien compris au film :
Giflé par un homme poussant un cri de guerre royaliste, le président de la République a appelé à « relativiser cet incident » ajoutant : « Tout va bien. » Non, tout va mal : ce geste exprime la violence d’extrême droite libérée par le cynisme et l’irresponsabilité du pouvoir macroniste.
Là où Plenel voit de « l’extrême droite », il n’y a que du peuple. C’est bien une réflexion de gauchiste. Il n’y a rien de plus éloigné du peuple qu’un gauchiste, qui ne s’en rapproche que pour le manipuler, en dénonçant, par exemple, les riches pour se mettre les pauvres dans la poche.
« Je comprends pas qu’il y ait personne qui s’énerve contre ces dirigeants de partis politiques […] des gros bourgeois qui parlent au peuple » (L’enfarineur)
Quant à l’analyse de Mélenchon, elle tape aussi à côté du réel : lui aussi voit de l’extrême droite partout... Et quand il parle de « menace de mort », on voit tout de suite de qui il parle : du clown Papacito ! On rappelle une chose très simple, en politique comme à la guerre : une vraie menace ne se dit pas.
« Il faut vraiment que dans le pays il y ait un sursaut, qui réponde à la situation que nous sommes en train de vivre, un déploiement violent de l’extrême droite qui menace de mort, qui frappe le Président, qui tient le haut du pavé dans une complaisance intellectuelle de toutes sortes de commentateurs. (...) La France ne mérite pas d’être perpétuellement submergée par le discours d’extrême droite. »
Mélenchon découvre, à son corps défendant, que le national-sionisme est en train de remplacer le socialo-sionisme avec la bénédiction des forces du pouvoir profond, représenté dans les médias par tous les éditorialistes que le leader de la France insoumise vise dans son discours.
Il y a deux jours, Zemmour donnait son avis sur Mélenchon au Figaro. Passons sur l’intro de l’animateur, qui estime que les propos de Mélenchon sur les attentats électoraux étaient « extrêmement choquants ». Si ça c’est extrêmement choquant, alors que dire des agissements des parents du procès d’Outreau ?
Alors que la gauche s’apprêtait à défiler contre l’extrême droite dans les rues de Paris ce samedi après-midi, le leader des Insoumis a été visé par un jet de farine. L’enfarineur a évoqué « un geste de contestation, comme beaucoup de gens en font ».
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Après François de Rugy, Jean-Luc Mélenchon
Au lendemain de l’enfarinage de l’ex-ministre vendredi à Nantes, le leader des Insoumis a connu la même mésaventure ce samedi après-midi à Paris. Alors qu’il attendait le départ de la Marche des libertés face à l’extrême droite depuis la place de Clichy (XVIIIe arrondissement), il a lui aussi été « blanchi ». Un jeune homme lui a en effet lancé de la farine alors que Jean-Luc Mélenchon répondait à la presse.
S’époussetant, le leader LFI a réagi calmement :
« Ça va tout va bien, je n’ai pris que de la farine », a d’abord relativisé le candidat à la présidentielle 2022, avant tout de même d’expliquer qu’« il y a une grande tension. Là, je ne sais pas quel était le motif de me jeter de la farine dessus… C’est vraiment un seuil qui a été franchi ». Et de poursuivre : « Si vous ne me voyez pas plus ému que ça, c’est parce que ça aurait pu être pire… C’est fait pour intimider (…) Même si c’est pénible, il ne faut pas reculer ».
Faisant ensuite référence à la gifle reçue en début de semaine par le président de République lors d’un déplacement dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon a poursuivi : « J’ai plein de raison d’être en colère contre monsieur Macron, mais on ne peut pas tolérer la violence ».
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L’auteur présumé a ensuite été repoussé par le service d’ordre CGT. Selon BFMTV, il a ensuite été contrôlé par des policiers avant de pouvoir repartir libre. Peu après l’incident, il s’est présenté devant plusieurs journalistes comme un « souverainiste ».
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Un porte-parole de l’organisation de jeunesse de LFI, David Guiraud, a par ailleurs affirmé que l’agresseur présumé était « un militant d’extrême droite », croyant le reconnaître sur plusieurs anciennes vidéos diffusées sur YouTube.
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