Rachid Abou Houdeyfa avait affirmé devant des enfants que "Allah n’aime pas la musique parce que c’est le diable qui l’aime". Près de 150 personnes ont exigé la fermeture du lieu de culte tandis qu’une centaine de contre-manifestants dénonçaient "une instrumentalisation islamophobe".
Environ 150 personnes ont manifesté samedi 10 octobre à Brest pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna, dont l’imam fait l’objet de violentes critiques depuis plusieurs semaines. Dans un prêche diffusée sur Internet, Rachid Abou Houdeyfa affirme devant des enfants que "Allah n’aime pas la musique parce que c’est le diable qui l’aime", ajoutant que "ceux qui chantent, le prophète dit qu’ils seront engloutis sous la terre, transformés en singes ou en porcs".
Deux organisations appelaient au rassemblement, le mouvement nationaliste ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaine, un "mouvement anti-islamisation", selon une de ses responsables.
Une contre-manifestation à l’appel de l’extrême gauche a réuni une centaine de personnes, selon la police. Les deux rassemblements se sont retrouvés face-à-face dans une ambiance tendue, échangeant slogans et insultes, mais un cordon de CRS et de policiers a empêché tout contact entre les groupes opposés.
Les contre-manifestants ne "cautionnent pas" les propos de l’imam
"Nous assistons à un endoctrinement des enfants, comme dans des sectes, le préfet et le procureur doivent réagir", a affirmé lors d’une prise de parole Ronan Le Gall, porte-parole d’ADSAV, appelant à "fermer les mosquées salafistes".
Dans un tract, les contre-manifestants affirmaient "ne pas cautionner les propos de l’imam", mais se positionner "contre l’instrumentalisation raciste et islamophobe qui en est faite" .
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