Après avoir semé le trouble dans l’opposition syrienne en évoquant l’absence d’alternative au président syrien Bachar el-Assad, le président français a confirmé le soutien de Paris aux opposants au gouvernement syrien.
L’Élysée a publié le 5 juillet un communiqué précisant que le président français avait assuré l’opposition syrienne du soutien de la France. Cette déclaration survient au lendemain de la rencontre entre Emmanuel Macron, et Riyad Hijab, coordinateur du Haut comité syrien pour les négociations (HCN).
« Emmanuel Macron a confirmé [à Riyad Hijab] le soutien de la France à l’opposition syrienne que le HCN représente dans le cadre des pourparlers inter-syriens qui ont lieu sous l’égide des Nations Unies », a notamment déclaré l’Élysée. Le HCN rassemble des groupes clés de l’opposition syrienne et a participé à la série de pourparlers indirects organisés sous l’égide de l’ONU depuis 2016 avec le gouvernement syrien.
« [Le président français] a fait état de ses discussions avec les dirigeants des pays engagés dans la région, notamment les États-Unis et la Russie, afin d’obtenir une réelle réduction des violences et un allègement des souffrances du peuple syrien, qui ont trop duré », a ajouté le communiqué, sans évoquer la question du président syrien Bachar el-Assad. De plus, et selon la présidence de la République, « [Emmanuel Macron] a particulièrement insisté sur la priorité que la France accordait à l’amélioration de l’aide apportée aux civils ».
La réaffirmation du soutien français à l’opposition intervient après un entretien accordé le 21 juin par Emmanuel Macron à huit quotidiens européens et dans lequel il déclarait ne pas voir de « successeur légitime » à Bachar el-Assad. Il avait également affirmé que le président syrien n’était pas l’« ennemi » de la France mais celui du peuple syrien.
Ces propos avaient provoqué la colère d’une centaine d’intellectuels français et syriens qui s’étaient fendus d’une lettre ouverte parue dans Libération. Titrée Monsieur le Président, maintenir Assad, c’est soutenir le terrorisme, le texte était adressé à Emmanuel Macron. Critiquant son revirement vis-à-vis de Bachar el-Assad, les signataires dans leur lettre avaient accusé le chef de l’État de reconnaître la légitimé du président syrien et de soutenir le terrorisme.