Le Président élu par la triade céleste Rothschild–Arnault–Drahi vient de lâcher son programme, que nous n’avons pas lu, puisque par définition, nous ne considérons pas avec sérieux les propos des bonimenteurs. Cependant, les Français voulant savoir à quelle sauce néolib ils risquent encore d’être mangés en 2022-2027, nous avons condescendu à écouter la sortie de l’employé de la Banque sur le RSA, l’école et l’armée.
Avec la réforme du RSA, Macron s’attaque aux responsables de la crise :
les pauvres (Français)
le RSA à 20h de travail par semaine ce qui fait 6,25€/h, ce qui est en dessous du smic horaire mais on continue avec l'AME, les allocations, les APL et le RSA aux étrangers. Macron préfère sacrifier les acquis sociaux des français pour les étrangers @EmmanuelMacron
— Jean Luc (@jeanluc_claude) March 17, 2022
Le bébé Rothschild veut conditionner l’octroi de cette aide sociale, qui est un salaire de chômeur déguisé, à une activité de 15 à 20 heures par semaine. OK, mais quoi ? TIG (travaux d’intérêts généraux) ? Vérificateur de pass pour la 6e ou la 7e vague ? Contrôleur de passeport numérique, que notre Union européenne de merde nous prépare pour cet été, c’est écrit noir sur blanc ? Applaudisseur en liesse sur le passage du Président ? Aide-aide-soignant, limite bénévole ? Nettoyeur de chambre dans les Ehpad ? Grand frère dans les cours d’école turbulentes ?
Proposition obscure, mais nous ne doutons pas que le petit Attal nous éclairera du haut de son mètre.
« Nous devons travailler plus, et là-dessus il y a deux leviers, le plein-emploi, la réforme des retraites. Premier objectif pour travailler plus, c’est le plein-emploi. Cet objectif est atteignable, il consiste à faire dans les cinq ans qui viennent ce que nous avons fait dans les cinq ans qui viennent de s’écouler. »
À partir de là, on va être honnêtes avec vous, on a lâché l’affaire. Cette espèce de jargon tout droit sorti d’un trader coké de Wall Street (le film d’Olivier Stone, pas le quartier de la bourse américaine), ça nous fait bailler, plus personne n’y croit, dans les entreprises. Aujourd’hui, on parle aménagement du temps de travail, entreprise libérée, présentiel/distanciel, ce genre de trucs, mais pas ce discours de cadre déclassé qui finit en larmes au Pôle emploi après un licenciement violent.
Ainsi Macron veut-il foutre les perdants de la crise néolib ou du mondialisme – c’est kif-kif bourracho – au turbin. Oui mais le turbin, y en a pas, sauf en Allemagne ou en Chine. Et en Allemagne (même en Suède, ce pays modèle de la social-démocratie), voyez-vous, il y a une nouvelle pauvreté, et pas qu’à l’Est. Regardez juste les deux parties allemandes de ce doc (aux 41e et 53e minutes), naturellement de gauche bien-pensant :
Le précariat, l’Allemagne l’a expérimenté avant nous. En France, on a 20 ans de retard sur les Boches, et Macron est là pour uniformiser l’Europe sur un standard antisocial. C’est son job, alors qu’au départ, on nous a vendu une Europe socialement uniformisée par le haut. C’est évidemment le contraire qui s’est produit, comme l’annonçait Marie-France Garaud devant Attali, Veil et compagnie. Dans le compagnie, il y a Chevènement, qui a tourné casaque : aujourd’hui, le vieux souverainiste de gauche est devenu macroniste. Le naufrage est une vieillesse. Attali, lui, avec ses propositions antifrançaises, a continué à néolibéraliser l’État français, c’est-à-dire à le détruire au profit des forces du Marché et des forces occultes.
"Je considère qu'Emmanuel Macron a montré les qualités qui sont nécessaires à un chef d'État en période de crise. Il a évolué dans le bon sens, à l'occasion de la crise du coronavirus mais aussi sur l'économie. La politique du "quoi qu'il en coûte" en témoigne." @BFMTV #BFMSTORY
— J-P. Chevènement (@chevenement) February 28, 2022
Traduire en français le jargon du Petit Dictateur
Macron a fait en gros trois propositions, une sur le RSA, donc, une sur l’école, et une sur l’armée (les RSA vont finir en chair à canon). À chaque fois, il promet plein de choses magnifiques, par exemple ces 50 000 embauches dans les Ehpad. Il reprend la revendication corporatiste et la ressert dans un contexte néolib. Comment ça ? Eh bien, on va vous le dire.
Nous sommes très terre-à-terre. Et puis on a l’habitude de retranscrire en langage réel les discours politiques. D’après nos calculs, et notre expérience de pauvres, le Président déchu veut tout simplement faire bosser dans les services publics, de manière à moitié bénévole, ou disons contre le versement d’un RSA2, les 2 millions de Français qui touchent le RSA1 et qui ne branlent rien, selon lui.
On sent pointer le truc : les uns nettoieront les chambres dans les maisons de retraite (publiques), les autres aideront les mômes à ou en dehors de l’école, dont Macron vient d’élargir les possibilités d’embauche. Les profs qui feront des « missions » supplémentaires toucheront plus, les autres dégageront, et seront remplacés par des éléments extérieurs, non diplômés pour ça. Le tout accéléré par la dématérialisation, qui a été bien expérimentée pendant le terrorisme covidiste. On n’aura plus un prof pro (il faudra ajouter pro, car les profs amateurs arrivent sur le marché) pour 30 gosses, mais un pour 300, ou plus.
Le concept de plein-emploi de bénévoles volontaires
Moins de profs, moins de titulaires, moins de salaires, moins de charges, et vas-y que j’te défonce le premier budget de la nation ! Les tueurs de coûts et extorqueurs de la Dette lorgnent sur les 55 milliards de l’Éducation nationale, comme les fonds de pensions et les grands d’assureurs lorgnent sur la santé publique, qui est aussi en voie de démantèlement. Et pour ceux qui douteraient de la privatisation de la sécurité publique en général, qui inclut soignants, flics et pompiers, qu’ils se rapportent à l’évolution des effectifs entre pompiers pro (17 %) et pompiers volontaires (78 %), les seconds ayant été bien mis en avant par l’État, qu’il soit de gauche (François Hollande) ou de droite.
Les petits malins de la Macronie se sont donc dit, en substance, et c’est notre hypothèse : on a d’un côté 2 millions de branlos, on va les foutre au turbin en tant que semi-volontaires ou semi-bénévoles dans les services publics qu’on est en train de dépecer, morceau par morceau, au bénéfice des grands groupes privés qui sont nos sponsors et nos commanditaires. C’est une façon de casser les CDI, de casser les salaires, et de faire bosser cette armée de réserve du Capital à moindre coût, partout où on a créé des trous dans le Travail.
Elle est pas belle la vie sous Macron ?
Mais combien d'entre eux vont-ils réagir électoralement ?...
— Boussis Sani (@BoussisSani) March 17, 2022
Pécresse, pressentie pour être le Premier ministre de Macron 2
"Celui qui touche le RSA donnera chaque semaine 15 heures d'activité à la société", assure Valérie Pécresse en meeting à Paris pic.twitter.com/Fzuu5EgkPQ
— franceinfo (@franceinfo) February 13, 2022
Sarkozy, pressenti pour appeler à voter Macron
(et mettre un terme à ses persécutions judiciaires ?)
Sur son éventuel soutien à Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy n'est pas très loquace. Sur le PSG, un peu plus… #Quotidien pic.twitter.com/sWb18ZFEJU
— Quotidien (@Qofficiel) March 10, 2022
Bruno Retailleau sur l'hypothèse d'un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron : « Je ne veux pas y croire ! », dans #LaMatinale pic.twitter.com/jFcylHay6v
— CNEWS (@CNEWS) March 17, 2022
NDA qui embraye sur le RSA
"On ne peut pas continuer à donner des allocations sans contreparties", considère Nicolas @dupontaignan, qui évoque notamment l'obligation d'une journée de travail par semaine pour les allocataires du RSA. #RencontreLibertésLocales pic.twitter.com/V4ulBpD6m5
— Public Sénat (@publicsenat) March 15, 2022