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Macron, Rothschild, Pfizer et des millions…

Combien Macron a-t-il gagné en travaillant chez Rothschild ?

D’après ses déclarations officielles, il y aurait gagné 3,3 millions d’euros en trois ans, ce que tous les Français considèrent comme étant une rémunération exceptionnellement élevée… mais les professionnels de la finance la trouvent bien bonne !

En effet, gagner 3,3 millions d’euros en trois ans en tant qu’associé-gérant en ayant négocié l’accord de la cession d’une unité de Pfizer à Nestlé pour 11,8 milliards de dollars est une somme largement inférieure à la réalité… car sur cette seule affaire sa rémunération normale a vraisemblablement été en réalité de l’ordre d’une… quarantaine de millions d’euros !

Démonstration…

Le montant de l’accord (le deal) a bien été de 11,8 milliards de dollars d’après le rapport financier annuel de Rothschild & Co pour l’exercice 2012-2013,

Tous les professionnels de la finance sont d’accord : lors d’un accord finalisé de la cession d’une entité de 11,8 milliards de dollars, la rémunération de la banque qui a opéré en tant qu’intermédiaire-conseil se situe bien dans une fourchette de 1,0 à 2,0 % comme je l’ai dit lors d’une émission de TVLibertés et comme le confirme le rapport financier pour l’exercice 2021 publié par la banque Rothschild & Co…

En effet, le total des missions de conseils finalisées pour l’année 2021 est de 96,6 milliards d’euros réparti en opérations en euros pour 52,5 milliards d’euros (Vivendi et Alstom), pour l’équivalent de 20,04 milliards d’euros en dollars USD (Morrisons et Walmart) et pour 24,06 milliards d’euros en livres sterling (Hertz et Coca Cola) au cours de ce jour,

Le même rapport financier précise que les revenus issus du conseil en fusions-acquisitions pour 2021 ont atteint 1 432 millions d’euros, ce qui fait une commission de 1,48 % sur ces opérations (96,6 / 1 432 x 100), ce qui confirme parfaitement l’estimation que j’ai donnée lors de cette émission de TVLibertés !

Le taux de la commission de la banque Rothschild & Co. sur le deal Pfizer étant a priori normal, c’est-à-dire de 1,48 % de son montant (11,8 milliards de dollars USD), le montant de cette commission pour la banque Rothschild & Co. est donc de… 174,6 millions de dollars !

Emmanuel Macron a agi dans ce deal Pfizer en tant qu’associé-gérant. En pareilles circonstances, sa rémunération est constituée d’une part de la commission reçue par la banque Rothschild & Co.

La question qui se pose alors est la suivante : quelle part (de la commission reçue par la banque Rothschild & Co.) a-t-il reçue personnellement ?

La réponse donnée par les personnes qui travaillent dans le domaine de la finance d’une façon générale, et qui sont toutes unanimes, est la suivante : un quart de la commission de la banque, dans le cas le plus favorable, sinon c’est au moins 10 % (dans le pire des cas).

Le futur Président, considéré alors comme un Mozart de la finance a donc dû recevoir une rémunération sur le seul deal Pfizer de… 43,66 millions de dollars (USD), soit… 39,863 millions d’euros au cours de ce jour !

Au pire, il n’a reçu que 17,46 millions de dollars, soit 15,912 millions d’euros, plusse les autres rémunérations lors des trois années au cours desquelles il a travaillé pour la banque Rothschild & Co. !

Comme je l’ai écrit au début de cet article, d’après ses déclarations officielles, il n’aurait gagné que… 3,3 millions d’euros en travaillant pendant trois ans chez Rothschild… ce qui est loin des 40 millions d’euros tels qu’ils ressortent de l’analyse du seul deal Pfizer !

Une fois de plus, cette aventure de Macron au pays de la finance montre que les Français ne connaissent absolument rien de ce monde. Ils ont tort.

Certaines personnes se demandent ingénument comment des millions d’euros peuvent disparaitre en toute discrétion de certains comptes et se retrouver quelque part ailleurs…

La réponse est simple, la banque Rothschild & Co. dispose d’une licence bancaire au Luxembourg. Dès lors, il est absolument impossible pour toute personne ne faisant pas partie de ces entités de connaitre les opérations financières qui y sont discrètement réalisées.

Ce ne sont que des magistrats qui peuvent accéder à ces données dans le cadre de procédures judiciaires diligentées par un procureur et là, ya plus personne !

Lire l’article entier sur chevallier.biz

 

 

La réponse de Macron

 


 

Pour France Info, en mai 2017, deux jours avant son élection programmée, Macron n’avait fait qu’un gros deal chez Rothschild, et n’avait gagné « que » 3 000 000 d’euros, dont il ne lui restera « que » 300 000 cinq ans plus tard...

Krach ou pas, Rothschild & Co conserve son cœur de métier : l’ingénierie financière. À l’instar de sa grande rivale Lazard, la banque d’affaires est spécialiste des fusions-acquisitions (les « fusac » pour les initiés). À elle de faire les évaluations financières lorsque deux entreprises s’allient, cèdent des filiales ou échangent des participations. A elle, surtout, de « renifler » à l’avance les mariages supposés juteux entre grandes entreprises, pour jouer les entremetteurs intéressés.

Pour le jeune banquier, il s’agit donc de décrocher des marchés, et de prouver ses compétences dans un domaine tout neuf pour lui. « Quand il arrive, il ne connaît rien à la finance. Il est pris pour son carnet d’adresses qui intéresse beaucoup, mais il n’a pas encore la technicité financière nécessaire », explique à franceinfo Martine Orange, qui a publié en 2012 Rothschild, une banque au pouvoir (éd. Albin Michel).

« David de Rothschild, avec qui j’ai eu cinquante heures d’entretien, ne m’en a pas parlé comme un élément déterminant. C’était peut-être un élément prometteur, mais sans plus, à ce moment-là ». précise-t-elle. « Un vrai débutant », surenchérit dans son essai François-Xavier Bourmaud, mais qui « apprend vite » : « Il a suffisamment de bagou pour faire oublier sa méconnaissance du milieu et a l’art de donner le change. » (...)

Le surdiplômé va d’ailleurs connaître une ascension fulgurante. À 32 ans, Emmanuel Macron devient associé-gérant chez Rothschild, battant ainsi le record (33 ans) détenu par Grégoire Chertok, un banquier star de la rue de Messine. Une progression étonnante ? Pour Martine Orange, cette propulsion éclair reste « un mystère ». D’autres plus capés, fait-elle remarquer, attendent « des années » avant d’être admis dans ce tout petit cercle. Plus subtilement, Les Échos notent en creux qu’Emmanuel Macron n’a pas « le profil de banquier classique » et n’est pas « un pur produit Rothschild », contrairement à ses deux collègues trentenaires cooptés comme lui fin 2010. (...)

Faut-il, pour autant, considérer comme négligeable son bilan de banquier d’affaires ? Non, d’autant qu’il a su faire fructifier les contacts noués à la commission Attali. Grâce à Peter Brabeck-Letmathe, PDG de Nestlé rencontré à ce moment-là, il décroche le gros lot. À la fin de sa brève carrière bancaire, il se voit confier la négociation du géant agro-alimentaire pour racheter à Pfizer sa branche de laits infantiles. Nestlé débourse près de 9 milliards d’euros, et Emmanuel Macron devient millionnaire. « En dix-huit mois, de 2011 au premier semestre 2012, avant sa nomination comme secrétaire général adjoint de l’Élysée, détaille BFMTV, il a gagné 2,4 millions d’euros chez Rothschild ».

La fin de l’article est édifiante : Macron n’a quasiment rien gagné chez Rothschild, et la maison Rothschild se lave en quelque sorte les mains du passage du futur président chez elle ! Dans ce genre de cas, quand on n’est pas complotiste, on est forcément coïncidentiste.

« Son passage chez Rothschild n’a été marqué que par un seul deal important apporté sur un plateau par la commission Attali », approuve un autre interlocuteur, notre fin connaisseur anonyme cité plus haut. « Ça ne suffit pas à hisser Emmanuel Macron au rang des ’stars’ de la banque d’affaires, des dealmakers comme Chertok ou Pigasse [le patron de la banque Lazard] ». Et de conclure : « Probablement parce qu’il est un peu trop contemplatif. Il ne cherche pas à faire du fric à tout prix. En vrai, ça ne devait pas l’intéresser plus que ça ».

Qu’auront apporté les années Rothschild à Emmanuel Macron ? De l’argent, dont il ne reste qu’un patrimoine inférieur à 300 000 euros, selon sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Une image de banquier d’affaires qui va lui coller à la peau, sans que les gens soient forcément conscients, déplore Michael Ohana, qu’il aurait pu gagner beaucoup plus d’argent en restant chez Rothschild & Co : « Les gens accusent Macron d’être un grand méchant banquier, mais il est sincère quand il dit : “j’ai pris mon risque”. Financièrement parlant, c’est vrai. »

Quant à la banque Rothschild & Co, précise notre spécialiste anonyme, elle n’est pas franchement ravie de cette publicité : « En prenant Emmanuel Macron, ils voulaient son carnet d’adresses, pas une vedette qui prenne la lumière et braque les projecteurs sur la banque ! S’il est élu, on va passer à la loupe tous leurs deals, surtout si l’Etat y est mêlé de près ou de loin ». Un lien avec le plus haut niveau de l’État qu’a déjà connu la banque dans le passé. En effet, si Emmanuel Macron devient président de la République, il sera le second ancien banquier de chez Rothschild à accéder à l’Élysée, après Georges Pompidou.

Et Sarkozy. Quant à la pauvre maison Rothschild, elle a par trois fois été associée à la présidence de la République, à son corps défendant... C’est pas de chance !

– La Rédaction d’E&R –

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