Déjà traités de "rapaces" par François Chérèque (CFDT) en mars, l’extrême gauche et particulièrement le NPA d’Olivier Besancenot sont, à la veille d’un 1er mai "historique", accusés de se prendre pour des "simili-syndicats" (CGT) et de "mélanger les genres" (FO).
Confrontées à une radicalisation des mouvements sociaux régulièrement imputée à l’extrême gauche, les centrales syndicales entendent bien protéger leur rayon d’action. "Quand des partis veulent penser à la place de l’intersyndicale et nous dire ce que nous devrions faire, ils se trompent de mission", a déclaré jeudi Bernard Thibault (CGT), sans citer explicitement l’extrême gauche mais évoquant des "partis de gauche".
Jean-Claude Mailly (FO) qui appelle à "24 heures de grève" après le 1er mai, s’en est, lui, pris directement au facteur de Neuilly : "s’il considère qu’un parti politique, c’est pas suffisant, qu’il fasse du syndicalisme". "Il y a toujours un danger quand on mélange les genres".
Face à ces accusations syndicales nourries, le NPA juge que "tout ce qui va dans le sens de la division est nul et non avenu". Il faut "arrêter ce petit climat anti-NPA. Quand ça vient de la droite et du patronat, on comprend mais quand ça vient des organisations syndicales, c’est assez lamentable", a rétorqué à l’AFP Pierre-François Grond (NPA).