"Je pense que certains en avaient plein le cul de Rome et de son pouvoir central, de ce pape qui se foutait souvent du monde, et de ce haut-clergé corrompu..."
Ce n’est pas parce qu’une élite est corrompue qu’il est pour autant légitime de renverser la table et de brûler la baraque...
C’est en effet cette excuse qui a permis de justifier la révolution française, la révolution russe, le soulèvement des Khmer-rouges, le soulèvement de Maïdan, ou encore la guerre civile syrienne avec à chaque fois les massacres et les effusions de sang que l’on connait...
Ceux qui se révoltent ainsi se font à chaque fois manipuler et baiser.
Certaines critiques de Luther à l’égard de certains évêques roulant en Rolls-Royce étaient parfaitement justifiées, mais cela ne légitimait en rien sa réaction.
Dans un même contexte, St-Dominique avait créé l’ordre des Dominicains qui avait permis de redonner son souffle à l’église dans un contexte d’hérésie, de schisme et de guerre civile.
De la même façon, face à des évêques d’une université de Paris en pleine rupture avec Rome et en plein délire (qui allait jusqu’à s’autoproclamer "le phare glorieux de la chrétienté" s’il vous plaît...), Jeanne d’Arc a choisi la voie du sacrifice personnel, permettant ainsi de faire rentrer le diable dans sa boite sans effusion de sang en dehors du sien.
Luther aurait pu agir en catholique et s’inspirer de ces exemples, au lieu de quoi il a choisi la voie de la rupture, du schisme et de l’orgueil avec comme conséquence un embrasement pendant près de deux siècles du continent.
On juge l’arbre à ses fruits...