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Lituanie : la nouvelle proposition de loi homophobe fait bouillir la présidente

Pour la deuxième fois en quelques mois, le Parlement de Lituanie propose de balayer toute promotion de l’homosexualité de l’espace public. La présidente s’insurge.

La présidente de la Lituanie (photo) a vivement critiqué une nouvelle proposition de loi qui vise à imposer des amendes pour la « promotion » de l’homosexualité dans les lieux publics. Dalia Grysbauskaite s’est exprimée hier alors que le texte, rédigé par l’ancien Président du parti Démocrate Chrétien Lituanien, Petras Grazulis a franchi une première étape vers l’adoption le 12 novembre. Le projet envisage la mise en place d’amendes allant de 580 à 2 900 euro pour « la promotion dans des lieux publics des relations homosexuelles ».

« Les gay prides sont nuisibles aux enfants » Selon la présidente de l’Etat Balte, « de telles propositions affublent la Lituanie d’une étiquette très homophobe, très agressive. Ce n’est pas cette sorte d’étiquette qui devrait nous distinguer dans le monde ». Dalia Grysbaukaite a assuré que « les Droits de l’Homme ne peuvent être bafoués ». Quant à Vytautas Valentinavicius, l’un des organisateurs de la Baltic Pride cette année à Vilnius, il a dénoncé une telle proposition de loi qui « révèle l’attitude des députés envers des droits de l’Homme et les valeurs européennes ». Et qui surtout pourrait empêcher une nouvelle gay pride dans le pays.

De son côté, l’investigateur du texte, Petras Grazulis, se défend : « on ne peut pas propager le Mal. Des événements comme les parades gay sont très nuisibles aux enfants ». Ambiance...

Deuxième lecture en décembre Au nom de ces mêmes considérations, le Parlement avait déjà tenté de voter une loi homophobe au printemps, qui interdisait de promouvoir l’homosexualité devant des mineurs. La pression du Parlement européen et avait fait reculer les députés qui s’étaient bornés à interdire « l’encouragement auprès des moins de 18 ans d’une conception de la famille autre » que celle émanant du mariage, « librement consenti entre un homme et une femme » (lire notre article).

Deux votes supplémentaires sont nécessaires pour approuver le texte. La deuxième lecture est prévue en décembre.