Le régime de Kiev, armé par Washington, financé par Bruxelles et encensé par des aventuriers douteux comme le sayan Bernard-Henri Lévy, ne se cache plus pour éliminer toutes les voix dissidentes dans le pays.
Un proche de l’ancien président Ianoukovitch, Oleg Kalachnikov, ancien président de la Rada suprême (parlement ukrainien) et figure du Parti des régions (le parti de l’ancien président), l’un des animateurs du mouvement anti-Maïdan, hostile aux putschistes pro-européens), a été abattu à son domicile.
Ignorant la piste de l’assassinat politique, le ministère ukrainien de l’Intérieur a déclaré vouloir orienter l’enquête vers un crime crapuleux, des représailles pour ne pas avoir honoré une dette ou des motifs plus intimes.
Le jour du meurtre, le défunt avait envoyé à un de ses amis un courriel dans lequel il dénonçait les pressions subies par les opposants au pouvoir :
« Le génocide éhonté des dissidents, les menaces d’élimination physique et les insultes incessantes pour avoir appelé à fêter les 70 ans de la Victoire lors de la Grande Guerre patriotique sont devenues la norme dans l’Ukraine actuelle occupée par les nazis. »
Autre voix dissonante dans le paysage politico-médiatique ukrainien, Oles Buzina, présentateur TV, connu pour ses prises de position hostiles aux autorités et qui venait de démissionner de son poste de rédacteur en chef du journal ukrainien en langue russe Segodny, se disant muselé :
« On m’interdit de donner une interview à des chaînes russes. Je ne fais pas l’apologie du séparatisme (...) j’essaye d’analyser la situation de manière juste (...) ce qui se passe à l’intérieur de l’Ukraine est très grave. Je ne suis pas d’accord avec la censure dans le journal dans lequel je travaillais (...) Sur ordre supérieur, nous n’avions pas le droit de critiquer le premier ministre (...) Nous n’avions pas le droit de dire des “secrets” comme par exemple le fait que l’entreprise de Poroshenko, Roshen, augmentait sa production en Russie. »
Le gêneur a été tué de quatre balles par deux inconnus masqués, près de son domicile à Kiev.
Ces morts s’ajoutent à la longue listes des « suicides » et autres « accidents » dont sont victimes tous ceux qui refusent de se taire face aux menaces et aux pressions des barbouzes néo-nazies du régime, qui tente de survivre malgré le naufrage politique et économique du pays.
Le 29 janvier 2015, Alexeï Kolesnik, ancien président du gouvernement local de la région de Kharkov et membre du Parti des régions, est retrouvé pendu. Le 24 février 2015, Stanislav Melnik, du Parti des régions, se loge une balle dans la tête. Le 25 février, quelques heures avant son procès, le maire de Melitopol Sergueï Valter a été trouvé pendu. Aleksandr Bordyuga, le chef adjoint de la police de la ville, qui devait témoigner en sa faveur, trouve la mort dans son garage le même jour. Même fin tragique le 26 février pour Alexandre Peklouchenko, ex-gouverneur de la région de Zaporojie, qui devait être jugé pour avoir fait disperser sur son territoire les rassemblements favorables au putschistes. Mikhaïl Tchetchetov, ancien membre du Parti des régions, et ex-patron du Fonds des biens d’État ukrainien chargé des privatisations, se jette par la fenêtre le 28 février. Le 14 mars, Sergueï Melnichuk, un procureur de 32 ans, prend son envol du 9ème étage de son appartement à Odessa...