Rien ne va plus entre les Berbères anti-Kadhafi du Djebel Nefoussa et le Conseil national libyen (CNT).
L’alliance nouée - sous la houlette du Qatar et de la France - entre les Berbères et les moudjahidine de Abdelhakim Belhadj, duGroupe islamique de combat libyen, a volée en éclats.
Les Imazighen (Berbères) n’ont pas apprécié la décision de propulser Belhadj à la tête du Commandement militaire de Tripoli, alors qu’ils ont été les artisans de la prise de la capitale avec les commandos rebelles de Misrata.
Mustapha Abdeljalil les ayant accusé« de collaborer avec des forces étrangères hostiles à la Libye », le Congrès national amazigh libyen (CNAL) a annoncé le retrait« temporaire » des représentants berbères du CNT et a dénoncé le « rouleau compresseur de l’arabo-islamisme obscurantiste et totalitaire ».
Propos anti-amazighs
La nomination de Maître Fethi Terbel au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports, laisse présager aux miliciens berbères la mise en œuvre de « pratiques discriminatoires ». Ils accusent l’avocat, dont l’arrestation avait déclenché en février 2011 un soulèvement à Benghazi et l’intervention militaire de la France, de « propos anti-amazighs ».
Certes, Oussama Jouili, chef de la milice berbère de Zenten qui a arrêté et qui détient Saïf al-Islam, a été nommé ministre de la Défense, mais c’est avant tout pour les désarmer.
Le 11 décembre, près de l’aéroport de Tripoli, deux commandos berbères ont tenté d’assassiner Khalifa Hifter, « général » pro- américain qui s’est autoproclamé chef d’Etat-major de l’armée libyenne. Mukhtar al-Akhdar, chef des combattants berbères maîtres de l’aéroport, estime que les militaires libyens feraient mieux de protéger les frontières au lieu de s’attaquer à lui.