La basilique Saint-Pierre n’était pas assez grande mercredi après-midi pour accueillir tous les fidèles qui ont voulu assister à la messe d’entrée en carême, la dernière messe publique célébrée par Benoît XVI.
Au cours de son homélie, sous les fastes de la basilique et dans l’impressionnant recueillement de tous les participants, le pape a déclaré : "La lecture de l’Ancien Testament invite tous les chrétiens à réfléchir sur l’importance du témoignage de la foi et de la vie chrétienne pour chacun d’entre nous et pour notre communauté. Ce visage de l’Église est parfois défiguré. Je pense en particulier aux fautes contre l’unité de l’Église, aux divisions dans le corps ecclésial."
Paroles qui portent un nouvel éclairage sur les véritables motifs de sa renonciation. La révélation, mardi, de l’opération cardiaque subie par Benoît XVI à l’automne dernier avait laissé penser que c’était pour des raisons de santé qu’il abdiquait. Or, il ne s’agissait que d’une intervention de routine consistant à remplacer les piles de son pacemaker. Joseph Ratzinger est âgé, 85 ans, et fragilisé par des arythmies cardiaques et de l’hypertension. Ce n’est toutefois pas un grand malade au bord du naufrage. L’allusion aux "divisions du corps ecclésial" renvoie en revanche à l’anarchie de la curie romaine et aux récents scandales qui ont ébranlé l’Église.
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