En 2012, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, a perdu 405 soldats, aux trois-quarts de nationalité américaine. Bien qu’il soit en baisse par rapport aux années précédentes, ce niveau de perte reste élevé si on le compare avec celui constaté en 2008, année au cours de laquelle 295 militaires de la coalition internationale perdirent la vie.
Toutefois, cette baisse s’explique par la diminution des effectifs de l’ISAF et surtout par le fait que c’est l’armée nationale afghane (ANA) qui se retrouve désormais le plus souvent en première ligne. Et cette dernière a connu une hausse sensible de ses pertes, avec plus de 1.000 soldats tués en 2012, contre 511 l’année précédente.
« Au cours des neuf derniers mois, 906 soldats de l’armée afghane ont été tués. Au total, 1056 soldats ont été tués en 2012 » a ainsi affirmé, le 30 décembre, le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole de ministère afghan de la Défense. « Le bilan s’est aggravé par rapport aux années précédentes », a-t-il souligné.
Selon l’officier, l’ANA « a la responsabilité principale de la sécurité de plus de 75 % du territoire du pays, mais elle a besoin de meilleurs équipements, notamment une protection contre les mines, pour réduire ses pertes ».
Il n’a pas été question des statistiques concernant les pertes subies par les forces de polices afghanes. Cela étant, au cours de ces 5 dernières années, elles ont toujours été sensiblement supérieures à celle de l’ANA, même si l’écart tend à se resserrer.
D’après le Congrès américain, au 23 août 2012, 53 membres des forces de sécurité afghanes ont été victimes d’attaques venant de l’intérieur. Et ce chiffre a augmenté depuis. Il est à rapprocher aux 60 soldats de l’ISAF ayant été tués dans les mêmes circonstances au cours de cette année.
Enfin, ce sont les populations qui paient le plus lourd tribut , avec une hausse continue, depuis 2007, du nombre de civils tués. Ainsi, en 2011, 3.021 civils afghans ont perdu la vie à cause du conflit afghan, contre 1.523 quatre ans plus tôt. Et cette tendance ne semble pas repartir à la baisse dans la mesure où les pertes civiles ont augmenté de 15 % au premier semestre 2012 par rapport à la même période de l’année précédente.