La dette publique a le plus augmenté dans les pays qui ont appliqué les recettes de rigueur budgétaire de la troïka. C’est ce qui ressort des statistiques publiées lundi soir par Eurostat. Tour d’horizon.
Réduire les dettes publiques des pays de la zone euro, en particulier de ceux en difficulté. C’était l’objectif affiché des dirigeants européens, Allemagne en tête, et de la troïka pour les faire revenir sur le chemin de la croissance. Le moyen ? Réduire les budgets nationaux. C’est sur ce modèle qu’a vécu la zone euro ces cinq dernières années. Avant que çà et là, les avis commencent à changer.
Les pays sous programme payent l’addition
Les données publiées par l’institut européen des statistiques Eurostat lundi soir sont éloquentes en ce qui concerne l’échec de la gestion de la crise des dettes européennes. Elles montrent en effet que les pays qui ont appliqué les mesures de restrictions budgétaires les plus drastiques ont vu leurs dettes publiques augmenter de manière très importante.
En Grèce, elle a explosé, pour passer de 136% du PIB au premier trimestre 2012 après le haircut, à 160% du PIB aujourd’hui, son niveau d’avant restructuration. En Espagne, elle est passée de 73% à 88% du PIB sur la même période. Et au Portugal, de 112% à 127% du PIB en un an.