Tous les ans, les équipes en charge de l’élaboration du Larousse repèrent de nouveaux mots ou expressions couramment utilisés par les Français.
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Parmi eux, beaucoup reflètent l’évolution de nos modes de vie ainsi que la place de plus en plus importante qu’occupent dans notre société l’écologie ou les nouvelles technologies.
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Le verbe « ubériser », qui se rapporte à l’utilisation de plateformes numériques pour remplacer de nombreux services, intègre également l’édition 2020 du dictionnaire.
De même que le « slasheur », cette personne qui exerce plusieurs emplois en même temps, le « bore-out », qui caractérise l’ennui profond éprouvé par certains salariés au travail, et la « smicardisation », qui correspond à l’augmentation du nombre de travailleurs payés au smic.
Plusieurs dangers contemporains ont également été sélectionnés par les experts du Larousse. Parmi eux, on retrouve le « darknet » (partie du web inaccessible via les moteurs de recherches classiques), le « cyberdjihadisme » (l’usage d’internet pour la promotion ou l’application du djihad) ou encore la « fachosphère » (ensemble des groupements politiques fascistes et d’extrême droite).
Pour Bernard Cerquiglini, éminent linguiste et membre de la commission qui choisit ces mots, on note ces dernières années une inquiétude perceptible : « malbouffe », « obsolescence programmée », « biopiraterie »... « Le dictionnaire se fait le greffier de cette inquiétude face à l’évolution de la société », relève-t-il. Même si, note-t-il avec optimisme, apparaît aussi une forme de « réappropriation civique de la société » : « écoquartier », « vélo-route », « covoiturage »...