Allumer une bougie pour montrer qu’ils existent.
Voilà comment se sont mobilisés les membres de la communauté homosexuelle algérienne mercredi, à l’initiative des associations Alouen et Abu Nawas, pour fêter la 6e édition de la Journée nationale des lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) algériens.
« C’est un acte symbolique pour dire que nous, les homosexuels, sommes unis », explique l’un des membres, un jeune homme de 22 ans. Les associations veulent avant tout mettre fin à l’invisibilité de la communauté. « On souffre du manque de visibilité, il faut que les gens sachent qu’on existe et que nous acceptons le débat », insiste le jeune homme. Car les homosexuels sont confrontés à la violence de la société.
« C’est de la haine pure et dure, et gratuite en plus, raconte-t-il. Le plus souvent, les gens ressortent l’argument de la religion, mais rien n’interdit l’amour entre deux personnes du même sexe. Sauf que nous n’avons pas les bagages suffisants pour contrer ces arguments. »
Au quotidien, cette violence n’est pas accentuée et pour cause, les homosexuels vivent cachés. Car l’homosexualité est punie par les articles 333 et 338 du code pénal. Les actes sexuels entre deux personnes du même sexe sont passibles de 2000 à 30 000 DA d’amende et de 1 à 3 ans de prison.
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